L’an dernier, 45 films d’initiative française ont été financés par les plateformes de vidéos à la demande par abonnement. Un chiffre en légère hausse mais qui ne cesse de croître.
Financement des plateformes
En effet, les années d’avant ces films étaient encore assez peu financés. Il y en a eu 39 en 2023, 17 en 2022 et seulement 1 seul en 2021. Et parmi les plateformes, Netflix fait figure de bon élève avec 27 films financés à lui tout seul l’an dernier.
On retrouve ensuite Disney+ avec 10 films, Prime Video avec 6 films et Max en dernière place avec 2 films. Les films financés ont pour leur part reçu des investissements en hausse puisque l’apport moyen par film était de 1,70 millions d’euros (+37,9%) pour un total de 76 millions d’euros distribués.
Les films privilégiés par les plateformes ont été ceux à gros budget avec un devis moyen de 9,52 millions d’euros dont 14 films avec un devis compris entre 1 et 4 millions d’euros seulement.
A voir si les récents changements dans la chronologie des médias aura pour effet de faire basculer ces chiffres. Disney a décidé d’augmenter son investissement pour réduire sa fenêtre de diffusion à 9 mois au lieu de 17. Netflix et Prime Video pourraient emboîter le pas mais dans une moindre mesure.
Financement des chaînes
Les différents groupes audiovisuels ont également financé les films. CANAL+ se situe encore en première position avec 34,8% des apports totaux des diffuseurs, soit 143 millions d’euros investis par la chaîne (et 179 millions par le groupe). En revanche, la part de la chaîne cryptée diminue sans cesse avec -5,3% par rapport à 2023 et -5,7 points par rapport à la période 2017-2019.
Au niveau des autres groupes, France 2 seule a investi l’équivalent de 8,1% des apports, une part au plus bas depuis plus de 10 ans avec 33 millions d’euros. Au niveau du groupe France Télévisions, l’investissement était de 60 millions d’euros (+4,6%).
Le financement de TF1 est stable à 49 millions d’euros investis quand M6 a doublé sa part avec 33,5 millions versés l’an dernier (+120%).
