
Les négociations autour du rachat de SFR ont repris le mercredi 3 septembre, dans une « ambiance crispée » selon BFM. Il faut dire que le dossier est costaud et qu’il doit contenter tout le monde ainsi que l’Autorité de la Concurrence qui pourrait faire capoter le rachat si tout n’est pas prévu.
Une brouille qui a près de 15 ans
D’ailleurs, « si aucun accord n’est trouvé d’ici mi-octobre, on refermera le dossier » a glissé un protagoniste à la chaîne d’info. L’objectif de ces discussions est de trouver un accord entre Bouygues Telecom et Free alors que les discussions s’éternisent depuis plusieurs mois et que les patrons des deux groupes ne s’apprécient pas forcément.
Et les tensions servaient vives, au point que Patrick Drahi – propriétaire de SFR – aurait donné de sa personne pour jouer les médiateurs entre les deux concurrents. Il aurait ainsi dîné en tête-à-tête avec Martin Bouygues puis avec Xavier Niel. Un repas a également eu lieu avec Christel Heydemann, la patronne d’Orange, qui participe aux négociations mais dans une moindre mesure.
En tout cas, RED by SFR serait au cœur du problème entre les deux rivaux. La marque low-cost de l’opérateur au carré rouge est très convoitée, d’un côté comme de l’autre. Avec ses 5 millions de clients, RED est également la seule marque en croissance au sein de l’opérateur qui a vu son chiffre d’affaires reculer de 9% au deuxième trimestre. On comprend que les deux concurrents s’écharpent à ce propos mais cela sera très certainement difficile de se partager ce gâteau de 4 milliards d’euros.
Autre point d’achoppement entre le « châtelain » et le « romanichel », des surnoms qui remontent aux origines de la brouille, le réseau mobile. Bouygues Telecom et SFR ont partagé leur réseau mais la vente de SFR et la récupération de ce réseau « Crozon » devrait peser 300 millions d’euros par an sur les coûts d’exploitation de Bouygues Telecom, soit 1,5 milliards sur 5 ans. Ce dernier voudrait que Free lui verse une compensation financière de 2 milliards d’euros d’après les informations de BFM. Un montant qui aurait été revu à la baisse depuis.
Du côté d’Orange, l’opérateur souhaiterait partager les abonnés mobile de SFR avec Bouygues Telecom et récupérer des fréquences mobiles.
SFR n’est pas a vendre (source interne)