
Lors d’un comité de groupe d’Altice France, le 8 juillet à Paris, Karim Bernoussi, PDG et cofondateur d’Intelcia, a annoncé l’arrivée probable de nouveaux acquéreurs selon Le Monde Afrique. Il s’agirait de « family offices » marocains, c’est-à-dire des gestionnaires de fortune pour de grandes familles, potentiellement associés à des cadres dirigeants d’Intelcia. Karim Bernoussi détient déjà 35 % du capital avec son directeur général adjoint.
Altice avait acquis sa participation en 2016, permettant à Intelcia de croître rapidement grâce aux contrats avec SFR, filiale du groupe et principal client de la société marocaine. Intelcia emploie aujourd’hui 40 000 personnes, dont 4 000 en France, et affiche un chiffre d’affaires de 766 millions d’euros en 2024. Toutefois, la moitié de ses activités dépend encore de SFR.
Avec la restructuration financière de l’opérateur et sa future mise sur le marché, les relations commerciales avec Intelcia pourraient se fragiliser, provoquant d’importants impacts sociaux, notamment sur les sites en Afrique.
Une valorisation incertaine
La vente d’Intelcia reste entourée d’inconnues, à commencer par sa valorisation. Le montant payé en 2016 n’a jamais été rendu public, bien que Patrick Drahi ait évoqué une valeur de 50 millions d’euros à l’époque. Le groupe marocain, non coté en Bourse, ne communique pas sur ses indicateurs financiers clés. Par ailleurs, le secteur des centres d’appels est en perte d’attractivité en raison des menaces de l’intelligence artificielle sur l’emploi.