En octobre dernier, Orange accompagné de Free et Bouygues Telecom ont fait une offre de rachat concernant leur concurrent SFR. Rapidement rejetée, l’offre de 17 milliards d’euros n’a pour le moment pas été revue à la hausse.
Un marché plus compétitif à trois
Christel Heydemann, directrice générale d’Orange, a rappelé que ce rachat « est une transaction complexe » au micro de The Big Question d’Euronews. Au-delà de la somme proposée, « des millions de clients sont concernés » par ce rachat qui va diviser l’opérateur au carré rouge au moins entre les trois opérateurs nationaux si cela se fait.
L’Autorité de la concurrence sera d’ailleurs très attentive à ce dossier mais selon Christel Heydemann, la peur de l’augmentation des prix n’est aujourd’hui plus pertinente.
La fusion d’Orange et MasMovil en Espagne a déjà apporté quelque éléments à ce sujet et pour la directrice générale du groupe « trois acteurs en compétition sur un marché stable ou en légère croissance sont probablement aussi compétitifs, sinon plus que quatre ou cinq acteurs sur un marché en croissance de 3 à 5% ».
Et l’augmentation des dépenses et de l’usage la rend même « indispensable » aujourd’hui.
L’opérateur historique et ses partenaires dans ce dossier s’efforceront d’obtenir l’approbation mais ces procédures sont « trop longues et trop détaillées », ce qui va donc ajouter des délais supplémentaires alors que « ce type de transactions ne peut pas se permettre des négociations interminables ».
Mais le timing pourrait jouer en faveur de l’offre de rachat de SFR par ses trois concurrents, notamment grâce à la publication du rapport Draghi de 2024 qui reproche la fragmentation du marché et recommande des consolidations afin de rendre l’Europe plus compétitive.
Maintenant, il ne reste plus qu’à ce que les concurrents trouvent un terrain d’entente au niveau du prix de rachat de SFR.

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