La 5G va être testée en France, les licences ne seront pas attribués avant 2020

Après avoir été impliqué dans l’accord entre le gouvernement et les opérateurs sur la couverture des zones blanches en 4G, l’ARCEP lance le processus de test de la technologie 5G.

Le régulateur met en place un guichet « pilotes 5G » pour permettre aux opérateurs et aux autres acteurs du secteur de tester en grandeur nature la nouvelle technologie.

La 5G permettra des débits théoriques montants et descendants de plus de 10 giga par seconde mais surtout une latence très basse. En plus de l’amélioration de la qualité de service depuis son mobile, cette technologie est attendue pour l’essor de l’internet des objets (IOT – Internet Of Things).

L’ARCEP détaille les deux bandes qui semblent se démarquer en Europe pour la 5G :

• La bande 3400 – 3800 MHz, qui a fait l’objet d’une consultation publique de l’Autorité en mars dernier, est communément admise comme bande  » cœur  » de la 5G : elle offre des canalisations importantes, permettant des débits très élevés, dispose d’une certaine maturité technologique et sera disponible à court terme dans une grande majorité des pays Européens ;
• La bande 26 GHz, qui appartient à la nouvelle génération de bandes  » millimétriques  » et permettra des débits jusque-là inédits : son niveau de maturité technologique est encore faible, mais elle reste d’un grand intérêt pour l’écosystème 5G dans la mesure où elle permettra l’arrivée de technologies de rupture.

ARCEP

Pour l’instant, ces bandes de fréquences sont disponibles pour les premières expérimentations sur les agglomérations de Lyon, Bordeaux, Nantes, Lille, Le Havre, Saint-Étienne, Douai, Montpellier et Grenoble. Cette liste est susceptible d’évoluer dans les prochains mois et le régulateur invite les différents acteurs à le contacter si ils souhaitent réaliser des tests sur d’autres gammes de fréquences ou d’autres zones géographiques.

Ces expérimentations permettront à l’ARCEP d’élaborer la procédure d’attribution des futures autorisations 5G. Selon Sébastien Soriano, le président de l’institution interrogé par Les Echos, les attributions ne se feront pas avant 2020, « et pas forcément sous forme d’enchères. »