Sébastien Soriano, président de l’ARCEP, était l’invité de Franceinfo: ce week-end. Au cours de son interview, il est revenu sur le bras de fer entre Orange et le régulateur à propos du service universel.
Récemment l’opérateur historique répondait par la voix de Nicolas Guérin, son secrétaire général, à la mise en demeure « incompréhensible » de la part de l’ARCEP qui se voulait plutôt comme un premier avertissement oral avant sanction si Orange ne règle pas ses soucis concernant le service universel téléphonique.
Orange critiquait vivement le fait de parler d’une sanction qui pourrait se monter à 1 milliard d’euros la veille de la présentation des résultats trimestriels, ce qui aurait pu créer une déstabilisation des marchés financiers. Et Nicolas Guérin finissait par dire qu’Orange ne paierait aucune amende en sous entendant que l’opérateur ne sera pas amendable car la situation allait être rétablie au plus vite.
Piqué au vif, le président de l’ARCEP n’a pas tardé à réagir aux propos d’Orange qu’il appelle à un peu de « modestie ». Sébastien Soriano persiste en indiquant que la situation est toujours mauvaise en ce qui concerne le service universel qui touche encore 9 millions de lignes.
Orange n’est pas au rendez-vous sur 7 indicateurs sur 12, un peu plus de 20% des abonnés ayant une ligne en panne sont réparés en plus d’une semaine alors que le cahier des charges indique que 85% des utilisateurs doivent être réparés sous 48h, ce qui laisse 15% qui peuvent avoir des délais bien plus longs.
Mais ces problèmes de téléphonie fixe touchent principalement les personnes âgées qui n’ont parfois que ce téléphone fixe pour communiquer et surtout pour prévenir la famille ou les secours s’il se passe quelque chose. Il touche également des professionnels qui peuvent ainsi être coupés et ne plus recevoir de commandes. Il appelle donc Orange à la « modestie » avant d’ajouter « quand on ramène un mauvais bulletin de note à la maison, généralement on ne fait pas le malin ».
Orange avait fait savoir que la situation allait être réglée rapidement et qu’il mettait en place un nouveau dispositif testé en Lozère et qui sera étendu en Ardèche avec peut être un déploiement national suivant le besoin. Stéphane Richard, le PDG, avait ajouté qu’un meilleur suivi et une meilleure communication seraient faits à destinations des clients mais également des élus qui sont parfois les premiers à recevoir les doléances du public sur le réseau fixe.
Retrouvez l’interview vidéo complète ci-dessous :