Alain Weill réaffirme que SFR se donne les moyens de ses ambitions et fustige le dernier bilan de l’ARCEP
Alain Weill, PDG d’Altice France, maison mère de SFR était entendu en Commission des affaires économiques du Sénat, il est revenu sur l’histoire du groupe Altice et a parlé des ambitions de SFR.
Au cours de son audition, il est revenu sur un sujet qui revient souvent depuis quelques mois, la consolidation du marché. Il ne voit pas d’intérêt à la consolidation dans l’immédiat et réaffirme que SFR ne sera pas à vendre. L’opérateur au carré rouge se donne les moyens de ses ambitions. Le cash flow (flux de trésorerie) de l’opérateur est positif, tout comme celui d’Orange, au contraire de Bouygues Telecom et de Free qui ont cash flow négatif selon ses dires. Pour l’homme d’affaires, ce sont ces deux opérateurs qui auraient une raison de se rapprocher l’un de l’autre et que cela pourrait se faire un peu avant le lancement de la 5G. Il cite l’exemple américain où les deux plus petits opérateurs du pays vont s’unir.
Il souhaite néanmoins une consolidation du marché mais au niveau européen, il y a en effet aujourd’hui 87 opérateurs sur le vieux continent contre bientôt 3 aux Etats-Unis et 2 en Chine. Cette profusion d’opérateurs entraîne des retards dans les nouveaux réseaux que sont la 5G et la fibre selon Alain Weill.
Pour se donner les moyens de ses ambitions, SFR agit sur plusieurs facteurs, la satisfaction des clients et regagner la confiance dégradée lors du moment du rachat de SFR par Numericable. A ce sujet, il fustige d’ailleurs le bilan de la première année de la plateforme j’alerte l’ARCEP qui plaçait SFR en dernière position du classement et le mettait en tête du nombre de plaintes reçues.
Pour le PDG d’Altice, l’ARCEP n’a pas vocation à « jouer aux associations de consommateurs », rôle qui a en plus été tenu « maladroitement ». Il regrette que l’ARCEP soit plutôt la pour « dénoncer le travail ou les difficultés des opérateurs sans les encourager en parallèle ». Ce bilan à charge manquerait de rigueur et ne tiendrait pas compte des derniers efforts réalisés par SFR ces derniers mois pour rétablir la situation. Il ajoute même que les écarts ne sont pas si grands entre les opérateurs. En effet, SFR n’est qu’à un point de la première place qui est occupée par Orange et Free qui ont tous deux reçus la note de 7,6 points quand Bouygues recevait un 7,4 sur 10, SFR terminait au pied du podium à 6,6 points. L’écart se réduisait même sur la partie mobile avec seulement 0,7 point d’écart entre le premier et le dernier.
Il ajoute même que le travail qu’a entrepris SFR pour s’améliorer sur la vision client a déjà commencé à porter ses fruits.
Un autre facteur sur lequel SFR agit, ce sont les infrastructures, l’opérateur se place sur tous les appels pour les DSP (délégation de service public) ainsi que pour les AMEL (appels à manifestations d’engagements locaux) afin d’être présent le plus largement possible, que ça soit dans les grandes villes que dans les petits villages.
Le réseau FTTB, ce réseau fibre à terminaison coaxiale, qui appartenait à Numericable avant la fusion va petit à petit se transformer en réseau FTTH, de la fibre de bout en bout. SFR est pour le moment premier sur le très haut débit et ambitionne d’être dans les deux plus grands « fibreur » du pays et espère pouvoir proposer ses offres sur plus de 20 millions de prises.
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