5G : L’administration serait beaucoup trop lente pour rendre ses décisions concernant les antennes Huawei
Pour le déploiement de la 5G, les opérateurs doivent obtenir des autorisations pour installer des antennes chinoises. Des dossiers ont été déposés il y a plusieurs semaines et rien n’a encore bougé du côté de l’administration.
Durant le mois de décembre, les opérateurs SFR, Orange et Bouygues Telecom ont soumis à l’ANSSI, l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, les antennes de l’équipementier chinois Huawei. Le but étant d’avoir une réponse claire et nette concernant l’utilisation des équipements du constructeur en France alors qu’il existe toujours des incertitudes à ce niveau.
La loi sur la sécurisation des réseaux mobiles également connue comme la loi anti-Huawei oblige les opérateurs à obtenir le feu vert de l’ANSSI pour utiliser un équipement 5G. L’agence a deux mois pour étudier le dossier et rendre son verdict concernant le matériel.
Mais l’agence multiplierait les demandes aux opérateurs selon Les Echos. En effet, les experts demandent si les opérateurs comptent utiliser toutes les fonctionnalités, si le matériel a déjà été testé… Si les questions peuvent être normales, certaines seraient de futiles prétextes afin de gagner du temps.
Selon le quotidien, les opérateurs redoutent que cela soit fait uniquement dans le but de ne pas afficher un refus d’autorisation avant la mise aux enchères des fréquences en avril prochain. A ce moment là, les opérateurs pourraient revoir leurs prétentions à la baisse si l’utilisation des antennes Huawei était impossible.
En effet, il existe un délai de 2 mois pour rendre une réponse, au delà de ce délai, toute absence de réponse vaut refus. Le problème étant que ce délai court dès la réception d’un dossier mais uniquement si celui-ci est complet.
Free n’est pas impacté par cette décision puisqu’il n’utilise pas d’antenne Huawei, pas plus qu’Orange mais l’opérateur a souhaité soumettre plusieurs demandes concernant Huawei mais aussi Nokia et Ericsson afin de connaître la procédure de refus mais également faire jouer la concurrence et obtenir de meilleurs prix.
Bouygues Telecom et SFR seraient ainsi les deux grands perdants d’un refus de Huawei sur tout le territoire puisqu’ils devraient également remplacer les antennes Huawei 3G et 4G actuellement en place pour raisons de compatibilité, ce qui augmenterait les coûts et qui ferait surtout un peu de place à Free alors que celui-ci est derrière en terme de déploiements sur ces réseaux.
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