5G : SFR, Orange et Bouygues Telecom vont tester le Gouvernement concernant l’utilisation de matériel Huawei
Alors que la 5G a pris plusieurs mois de retard, les opérateurs ne savent toujours pas s’ils pourront utiliser du matériel Huawei afin de déployer ce nouveau réseau. Trois d’entre eux vont ainsi mettre le Gouvernement au pied du mur.
Le déploiement de la 5G ne devrait réellement commencer qu’aux alentours de cet été au mieux mais les opérateurs ne savent toujours pas s’ils pourront utiliser du matériel réseau de l’équipementier chinois. Ceux-ci souhaitent donc une réponse claire et nette de la part du Gouvernement.
La loi sur la sécurité des réseaux étant passée, les opérateurs ont le droit de déposer des demandes d’autorisation afin de savoir si tel ou tel équipement est utilisable sur le réseau mobile dans l’Hexagone, l’autorisation est alors délivrée par les services du Premier Ministre.
Afin de connaître la position de l’Etat sur cette question, SFR a été le premier à déposer une demande d’autorisation concernant Huawei et Nokia comme le révèle le journal Les Echos. Bouygues Telecom qui utilise également beaucoup de matériel du géant de Shenzen devrait lui aussi déposer un dossier assez rapidement.
Orange, qui n’utilise pourtant pas de matériel Huawei sur ses réseaux 4G, va lui aussi déposer une demande d’autorisation. L’opérateur historique a en réalité déposé une demande pour Huawei, Ericsson et Nokia, les trois grands groupes qui fabriquent des équipements télécoms. Le but de l’opérateur étant de comprendre un peu mieux le processus pour ne pas se retrouver bloqué quand le moment sera venu.
Depuis plusieurs semaines maintenant, la FFT, la Fédération française des télécoms qui réunit les opérateurs sauf Free, martèle qu’elle souhaite des éclaircissements concernant Huawei. L’Etat se veut neutre de son côté mais elle laissera le soin à l’ANSSI, l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations.
Cette dernière aura ainsi pour rôle de donner les autorisations d’utiliser tel ou tel équipement après étude, qui pourra prendre jusqu’à deux mois. Les opérateurs craignent que l’agence refuse tout simplement toutes les demandes concernant le matériel chinois, celle-ci n’ayant pas besoin de se justifier sur la raison de l’interdiction.
Mais plutôt qu’une interdiction sur tout le territoire, Huawei pourrait être interdit dans les zones sensibles ou stratégiques comme près des sites militaires de Brest ou Toulon, de la région de Toulouse pour Airbus ou près de Sochaux pour Peugeot.
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