Bouygues Telecom s’attaque à la loi dite « anti-Huawei »

Si Bouygues Telecom a annoncé qu’il allait changer environ 3 000 équipements Huawei de son parc, l’opérateur a l’air décidé de s’attaquer à cette loi « anti-Huawei » qui l’empêche d’utiliser le matériel du groupe chinois.

En marge de la présentation de ses résultats le 27 août dernier, Bouygues Telecom avait annoncé qu’il allait se séparer de 3 000 équipements de la firme de Shenzhen afin de ne pas être bloqué dans le futur. L’opérateur avait indiqué que cela aurait un impact assez faible sur ses revenus annuels.

Mais Bouygues Telecom a déposé environ un mois auparavant une autre requête devant le Conseil d’Etat. Il s’attaquait au décret de la loi « anti-Huawei » selon L’Express. Cette saisine vise tout simplement à faire annuler l’application du texte qui entend préserver les intérêts français, que cela soit au niveau de la défense et de la sécurité nationale.

Ce dispositif qui ne nomme pas expressément la firme de Shenzhen vise malgré tout l’équipementier chinois qui est soupçonné par les Etats-Unis et ses alliés d’espionnage pour le compte de Pékin.

Le démontage des équipements Huawei ne commencera pas tout de suite et il s’étalera sur plusieurs années, jusqu’en 2028 plus précisément. Bouygues Telecom aura le temps d’ici là de faire entendre sa voix devant le Conseil d’Etat et pourrait peut-être faire annuler cette proposition de loi déposée par Eric Bothorel.

Dans le cas où le Conseil d’Etat n’accédera pas à la demande de Bouygues Telecom, celui-ci devrait alors tenter de négocier une compensation financière avec l’Etat pour démonter ses antennes.