Dans un plan de réduction des coûts de l’audiovisuel public, il a été décidé de supprimer les chaînes France 4 et France Ô. Mais la première a été très utile durant le confinement, des députés demandent donc son maintien.
Alors que France 4 a gagné un an de sursis grâce à son rôle éducatif durant le premier confinement, la question de son maintien à plus long terme est toujours de mise. La chaîne aurait dû s’arrêter durant l’été 2020 mais elle ne le sera que l’été prochain, selon le souhait du Gouvernement.
Pour éviter l’extinction de la chaîne jeunesse, une Commission des affaires culturelles a été lancée concernant le sort de France 4 au-delà de l’été 2021. Menée par deux députés, Béatrice Piron et Maxime Minot, la Commission a conclu que la chaîne devait persister après son sursis.
« On souhaiterait que la décision soit remise en cause à la lumière du contexte de crise sanitaire » explique ainsi Béatrice Piron aux Echos. La chaîne a su rapidement se remettre en question en mars dernier et a diffusé des programmes éducatifs.
Et même si le numérique a une place de plus en plus importante dans notre vie de tous les jours, les plus jeunes n’ont pas tous accès à une tablette, un smartphone ou encore à un ordinateur pour avoir accès à la plateforme de France Télévisions, Okoo. Et 60% des moins de 13 ans regardent encore la télévision en linéaire, explique le quotidien.
De plus, la mission juge que les économies potentielles de l’arrêt de la chaîne ne sont pas faramineuses. Les députés estiment que cela permettrait d’économiser environ 10 millions d’euros par an et coûter quelques millions par la même occasion. En effet, il n’y a pas de pub durant les émissions jeunesse. En les plaçant sur France 2 ou France 3, ce sont des recettes publicitaires qui seront supprimées à certains moments de la journée.
Les députés souhaitent donc le maintien de la chaîne « peu importe le canal de la TNT ». Le canal 14 pourrait revenir à quelqu’un d’autre et la chaîne pourrait prendre le canal 19, libre depuis la disparition de France Ô par exemple.