6G : 40% des brevets déposés proviennent de Chine
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à plancher sur la 6G, la future norme de télécommunications. Mais c’est en Chine que les brevets sont les plus nombreux.
La 5G est arrivée en France fin 2020, et elle continue de se répandre dans le monde. Elle permet des gains de débits conséquents en fonction des bandes de fréquences utilisées.
Mais alors que le réseau de cinquième génération est encore tout récent, beaucoup d’acteurs de l’industrie des télécoms travaillent déjà sur la 6G. La nouvelle technologie ne verra pas le jour avant 2028 au grand minimum, et il faut encore déterminer les techniques qui permettront d’obtenir des débits encore plus élevés et une latence moindre.
L’idée est aussi de faire du réseau 6G un réseau plus intelligent capable de s’adapter aux conditions extérieures et de s’auto-organiser.
La Chine prend de l’avance sur la 6G
Les brevets et les livres blancs se multiplient à propos du réseau de sixième génération dans plusieurs pays. Selon une enquête du cabinet d’études japonais Cyber Creative Institute, faite en collaboration avec Nikkei Asia et reprise par Génération NT, il y aurait à ce jour 20 000 demandes de brevets autour de la 6G.
Ces brevets reposent sur 9 domaines de la future technologie de télécommunications (intelligence artificielle, communications, informatique quantique, stations-relais…).
Et c’est en Chine que les demandes de brevets sont les plus nombreuses. Le pays représenterait 40% des demandes de brevets sur la 6G selon les informations du Cyber Creative Institute.
Non loin derrière, on retrouve les Etats-Unis avec 35,2% des demandes. Puis arrive plus loin derrière le Japon avec 9,9% des demandes, l’Europe avec 8,9% des demandes, et enfin la Corée du Sud avec 4,2%.
Ces chiffres confirment l’intention de la Chine d’être une référence sur la 6G. Il faut dire que plus un pays aura de brevets, plus il aura d’impact dans le développement de la technologie, ce qui jouera sur les droits de licence lors de l’exploitation de la 6G.
Des brevets qui ne se valent pas
Toutefois, les brevets ne se valent pas tous, car les entreprises se concentrent sur certains domaines de la 6G, quand d’autres entreprises préfèrent miser sur d’autres domaines.
Par exemple, l’enquête nous apprend que Huawei fait partie des groupes les plus demandeurs de brevets sur la 6G avec 12% des brevets demandés en 2020. Connaissant l’activité de Huawei, on sait que la plupart des brevets sont en lien avec les infrastructures réseau. Aux Etats-Unis, les acteurs de la 6G comme Qualcomm et Intel se concentrent eux sur les technologies pour smartphones et équipements IT.
Il est encore difficile à ce stade de savoir qui sera le principal acteur de la 6G dans le monde, même si la Chine et les Etats-Unis ont pris une certaine avance sur les autres régions du monde.
En tout cas, l’Europe ne veut pas réitérer le scénario qu’elle a connu avec la 5G, avec des retards dans le déploiement du réseau. Pour la 6G, le continent veut se redéfinir comme une force technologique.
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