Les collégiens nés après 2010 sont la cible de moqueries et de harcèlements sur les réseaux sociaux depuis la rentrée, notamment sur TikTok. Le ministre de l’Education nationale et TikTok réagissent.
Une nouvelle tendance est apparue sur les réseaux sociaux depuis la rentrée. Le souci est qu’elle encourage les insultes, le harcèlement et la violence envers les élèves de sixième, nés après 2010.
Baptisé #Anti2010, le mouvement a pris une ampleur colossale en quelques semaines sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok où les contenus totalisaient 44 millions de vues.
L’association FPCE avertit le ministère de l’Education nationale
L’ampleur était telle que l’association des parents d’élèves FPCE a décidé d’écrire une lettre ouverte au ministère de l’Education nationale pour prendre des mesures.
Dans cette lettre, on peut lire : “le harcèlement ne doit en aucune manière être banalisé ou pris à la légère”. Par conséquent, la FCPE demande au gouvernement de mettre en place « une véritable politique de protection de l’enfance sur les réseaux sociaux ».
Quelques jours après la publication de la lettre ouverte, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a publié une vidéo sur Twitter appelant à la bienveillance des adultes. Il a également rappelé que « le harcèlement n’a pas sa place à l’école ». Il a par la même occasion lancé le hashtag #BienvenueAux2010.
Le ministre met aussi en avant deux numéros gratuits : le 3020 pour le harcèlement et le 3018 pour le cyber-harcèlement.
Nous disons OUI à la fraternité.
Et NON au harcèlement.
Nous souhaitons la bienvenue aux nouveaux collégiens et collégiennes, élèves de 6ème.
Alors vous aussi, souhaitez la #BienvenueAux2010.
Et ne laissez rien passer:
➜3020 face au harcèlement
➜3018 face au cyber-harcèlement pic.twitter.com/ZahKNxpdMD— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) September 16, 2021
TikTok bannit le hashtag #Anti2020
De son côté, TikTok a décidé de tout simplement bannir le hashtag #Anti2010 de sa plateforme, comme le rapporte Nouvel Obs. Désormais, lorsqu’on cherche des contenus, des mentions ou des utilisateurs avec ce hashthag, rien ne s’affiche.
Son utilisation enfreint le règlement de l’application en incitant le harcèlement et les propos violents.