Orange veut augmenter ses activités en Afrique où son bilan est très positif

Les affaires marchent pour Orange sur le continent africain, où la croissance est forte et l’innovation porteuse. L’opérateur veut y continuer son expansion et cela pourrait passer par la fibre optique dans certains pays.

Le PDG d’Orange, Stéphane Richard, était récemment en Afrique pour inaugurer deux nouveaux Orange Digital Centers, un concept qui réunit différents programmes pour favoriser le développement d’un écosystème numérique sur le continent, notamment en le rendant plus accessible aux jeunes et aux femmes.

Huit centres de ce type sont pour le moment ouverts en Afrique, dont deux qui viennent d’être inaugurés en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Et l’opérateur historique peut se féliciter d’un bilan positif sur le continent.

La situation n’est pourtant pas tout à fait la même en Europe et notamment en France, où Orange a connu une importante panne des numéros d’urgence en juin. L’enquête du gouvernement avait d’ailleurs montré que l’opérateur avait tardé à réagir, ce qui avait terni son image.

Son PDG Stéphane Richard, impliqué dans l’affaire Tapie, connaîtra quant à lui le verdict le concernant le 24 novembre. Il fera alors savoir s’il sera à nouveau candidat à sa succession au poste de PDG et si la fonction sera scindée en deux. Stéphane Richard pourrait alors garder sa place de président et être en binôme avec un directeur général.

Stéphane Richard se félicite de son bilan en Afrique

Mais d’après Les Echos, sa visite en Afrique lui offre l’occasion de montrer un bilan positif de ses dix ans à la tête d’Orange.

« Le poids de l’Afrique dans le chiffre d’affaires du groupe a doublé depuis que je suis à sa tête. C’est l’une des choses dont je suis le plus fier. Une partie de l’avenir du groupe se joue ici. J’ai toujours vu dans l’Afrique une zone de croissance – démographique et économique -, d’utilité sociale et d’innovation. »

Il faut dire qu’avec près de 6 milliards d’euros de revenus en 2020, le continent représente presque 14% de l’activité du telco. Orange est présent dans 17 pays africains et ils génèrent plus des deux tiers de la croissance de tout le groupe. Et cela se voit sur la croissance d’Orange en Afrique qui est de 10% par an.

Même si Orange a dû quitter certains pays (Kenya, Ouganda, Niger) faute d’espace économique notamment, le bilan de l’opérateur en Afrique est très positif. La direction, d’après le quotidien, cherche donc « comment doubler la mise ». Car l’expansion géographique y est compliquée et Orange ne pourra finalement pas arriver sur le marché éthiopien, ni sur celui d’Afrique du Sud et du Nigeria. Soit les conditions prévues par le gouvernement ne sont pour l’instant pas soutenables, soit Orange n’a pas trouvé d’opérateur sur lequel mettre la main.

Bientôt la fibre optique ?

Alors l’opérateur historique pourrait donc se tourner vers d’autres secteurs comme l’énergie, la santé ou encore la fibre optique en Afrique.

Stéphane Richard explique ainsi : « Nous pourrions aller faire de la fibre dans des pays où nous ne sommes pas opérateurs mobiles […] En Afrique du Sud, aujourd’hui, il y a un déficit total de très haut débit fixe. Orange a un vrai savoir-faire en matière de déploiement. Nous avons commencé par fibrer les grandes métropoles, au Maroc, en Egypte, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Mali. Mais on peut aller plus loin. Je suis convaincu que nous pourrions faire un véhicule d’investissement dans la fibre en Afrique, comme nous l’avons fait en Pologne. Beaucoup d’investisseurs seraient prêts à nous suivre. »