Antitrust : Google et Apple dans le viseur du Royaume-Uni

Pour l’antitrust britannique, le duopole des deux géants du web dans le mobile freine la concurrence et limite le choix des consommateurs. Il souhaite que Google et Apple soient contraints d’ouvrir leurs systèmes d’exploitation respectifs.

D’après un rapport publié ce mardi 14 décembre par la Competition and Markets Authority (CMA) qui est l’antitrust britannique, Google et Apple sont accusés de constituer un duopole dans le mobile. Un duopole qui restreint la concurrence et qui nuit à l’innovation et au consommateur, rapporte Les Echos.

La CMA a ouvert une enquête au mois de juin et a analysé le contrôle exercé par les deux géants américains sur leurs OS (Android et iOS) mais aussi sur leurs stores d’applications (Play Store et App Store) via leurs navigateurs (Chrome et Safari).

Et l’antitrust britannique estime que les consommateurs savent bien que Google et Apple sont les principaux acteurs lorsqu’ils choisissent un smartphone, sauf qu’il est facile d’oublier qu’ils écrivent aussi toutes les règles. En effet, les deux acteurs définissent le choix des applications disponibles sur leurs stores et rendent également difficile le choix d’un navigateur alternatif.

Une législation spécifique

Cette nouvelle enquête n’est pas une grande nouveauté pour les politiques et les régulateurs qui ont déjà Google et Apple dans leur viseur, que ce soit en Europe mais aussi aux USA et en Corée du Sud. Mais le Royaume-Uni pourrait avoir une législation spécifique concernant les géants du numérique, comme l’indique le quotidien. Le gouvernement britannique propose effectivement d’imposer de mesures pour soumettre les plateformes à un cadre plus restrictif que la normale, avec des sanctions dissuasives afin de protéger la concurrence.

La CMA doit rendre son rapport définitif au mois de juin mais l’antitrust estime déjà les actions qui pourraient être exigées de Google et Apple. On retrouverait par exemple le fait de rendre les magasins d’apps alternatifs accessibles sur les iPhone, d’autoriser les méthodes de paiement tierces par les développeurs, ou encore de restreindre la possibilité de préinstaller leurs propres applications.