Salto : les investissements pourraient s’accélérer après la fusion TF1-M6

Salto peine à décoller réellement. Prise entre trois groupes distincts, la plateforme pourrait connaître un nouvel essor grâce à la fusion entre TF1 et M6 ainsi que le désengagement de France Télévisions.

Les temps sont durs pour Salto. La plateforme de vidéo à la demande commune aux groupes TF1, M6 et France Télévisions n’aurait que 700 000 abonnés et elle peine à recruter depuis son lancement en octobre 2020.

La fusion pourrait être la solution

Pour Thomas Rabe, PDG de Bertelsmann (maison-mère de M6), la plateforme a « un vrai rattrapage à faire » comme il l’a indiqué lors d’une commission d’enquête du Sénat ce jeudi. Il a conscience du retard de la plateforme qui serait arrivée « peut-être un petit peu trop tard » selon lui, comme l’a relevé Les Echos.

Pourtant, le groupe allemand n’est pas novice en la matière puisqu’il possède des services de streaming dans d’autres pays qui enregistrent plus de succès. De l’autre côté du Rhin, la plateforme du groupe enregistre par exemple 2,6 millions d’abonnés. Il faut dire que la situation est assez différente dans les autres pays. En France, Salto est très cloisonné, les équipes sont différentes entre la plateforme et les chaînes de télévision, alors qu’en Allemagne ce sont les mêmes qui gèrent télévision et streaming.

Cependant, Salto a trois actionnaires différents dont un groupe public, ce qui rend les choses plus difficiles. Mais cela pourrait bientôt changer puisque la « négociation est en cours » afin de revoir la structure capitalistique du service de vidéo à la demande par abonnement.

Outre la fusion entre TF1 et M6 qui donnerait de fait les deux tiers du capital, le groupe France Télévisions pourrait aussi se retirer du capital, laissant ainsi la nouvelle entité issue de la première et de la sixième chaîne entièrement au contrôle.

Il serait alors plus aisé d’investir dans la plateforme pour la développer et qu’elle atteigne ainsi une plus grosse taille. Pour Thomas Rabe, un tel service doit atteindre au moins 20% des foyers dans le pays pour réellement avoir du poids, ce qui représente environ 6 millions de foyers en France.