Fusion TF1/M6 : le projet devrait permettre à la nouvelle entité d’investir massivement dans le délinéarisé
Le projet de fusion entre TF1 et M6 devrait permettre de réaliser de substantielles économies aux deux groupes mais également d’augmenter les investissements dans le délinéarisé.
La fusion entre les groupes TF1 et M6 est un sujet épineux et il est en ce moment présenté devant l’Autorité de la concurrence qui devra statuer si oui ou non le projet peut se faire. Un dossier « pas évident » face aux « très bons résultats de TF1 » selon Olivier Roussat.
Une citadelle assiégée
C’est en tout cas ce qu’a annoncé le directeur général du groupe Bouygues (maison-mère de TF1) auprès du Figaro suite à la publication des résultats annuels du groupe. Il nuance toutefois le fait que TF1 soit une chaîne puissante et voit son groupe audiovisuel comme « une citadelle assiégée ».
Il faut dire que les audiences s’érodent au fil du temps. Les primes ont par exemple perdu 30% de téléspectateurs en 10 ans mais il s’agit notamment d’un report vers les services délinéarisés comme Netflix. D’ailleurs, ces plateformes devraient monopoliser 50% du temps passé devant un écran d’ici 2024 ou 2025 d’après Olivier Roussat.
Il compte néanmoins sur la future entité pour prendre du poids à ce niveau et ne plus être un petit poucet face aux plateformes américaines. Il estime que « le futur groupe pourra investir massivement dans les services délinéarisés gratuits comme My TF1 ou payant comme Salto », tout en étant « en situation favorable pour acheter des contenus ».
D’ailleurs, cet investissement dans Salto pourrait être à l’avenir beaucoup plus simple. Aujourd’hui, la plateforme est aux mains de TF1, M6 et France Télévisions, ce qui complique certains mouvements. FTV a par exemple refusé de voter le budget 2022 il y a quelques jours et le groupe public pourrait sortir de Salto, laissant le champ totalement libre à cette future entité si la fusion se fait.
Une fusion qu’il faudra attendre quasiment un an
Concernant cette fusion, le dossier est toujours devant le gendarme de la concurrence qui devrait rendre sa décision aux environs de la mi-octobre. L’Arcom (issue de la fusion entre CSA et Hadopi) donnera son avis six semaines plus tard et le mouvement de rapprochement ne devrait avoir lieu qu’à partir de janvier 2023.
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