Harcèlement à France Télécom : le parquet demande un an de prison dont six mois avec sursis aux anciens dirigeants
Les ex-dirigeants de France Télécom, Didier Lombard et Louis-Pierre Wenès, viennent de recevoir leur demande de peine de la part du parquet.
Le parquet général de la cour d’appel de Paris a décrit pendant plus de sept heures la « politique du pire » mise en place par la direction de France Télécom entre 2007 et 2010 pour faire partir les salariés, d’après Les Echos.
Le parquet a donc demandé un an de prison dont six mois avec sursis et 15 000 euros à l’encontre de Didier Lombard, PDG de 2005 à 2010, et à Louis-Pierre Wenès, l’ancien numéro deux. Cependant, il a demandé à ce que la peine soit aménagée en détention à domicile avec bracelet électronique, compte tenu de l’âge des anciens patrons.
Ces derniers avaient été condamnés à un an de prison (dont huit mois avec sursis) en première instance, et 15 000 euros d’amende pour harcèlement moral institutionnel.
« Un long processus de dégradation et de harcèlement moral »
Les avocats généraux ont décrit un « lent processus de dégradation et de harcèlement moral utilisé comme un outil de ressources humaines pour parvenir à ses fins » mis en place par la direction de France Télécom.
Entre 2007 et 2010, France Télécom (devenue Orange en 2013) a connu une vague de 19 suicides tandis que 12 personnes ont tenté de le faire, et 8 ont connu un épisode de dépression ou un arrêt de travail.
De plus, le parquet général a demandé six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende à l’encontre des quatre autres ex-dirigeants de France Télécom, pour complicité de harcèlement moral.
Les plaidoiries de la défense auront lieu la semaine prochaine selon Les Echos, et le procès doit durer jusqu’au 1er juillet. La cour mettra alors sa décision en délibéré à cette date-là.
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