Scopelec : la coopérative sous-traitante d’Orange en redressement judiciaire

Les 20 millions d’euros nécessaires à la survie de Scopelec n’ont pas été débloqués, ce qui entraîne le redressement judiciaire de la coopérative sous-traitante d’Orange.

Scopelec est la plus ancienne coopérative de France et elle est actuellement placée en redressement judiciaire, tandis que 2300 emplois sont menacés parmi lesquels 500 en Occitanie.

D’après France 3, le 26 septembre était la date limite fixée par le tribunal de commerce de Lyon, avant laquelle un accord devait être trouvé avec Orange. Le délégué syndical FO, Frédéric Mazars, a déclaré : « Nous n’avons pas eu d’accord avec Orange, notre client historique et Scopelec n’a pas les moyens de passer cette année ou de trouver de nouveaux clients dans les délais impartis. Le tribunal nous a notifié le placement en redressement judiciaire. »

Orange s’était engagé sur 45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et 2023, mais également sur 20 millions d’euros d’abandon de créances (des dettes contractées auprès des sous-traitants par Scopelec durant la période de sauvegarde). Ces 20 millions d’euros n’ont pas été débloqués par Orange, entraînant donc le redressement judiciaire de la coopérative.

2300 emplois menacés

Scopelec se chargeait jusqu’en 2021 de 23% du réseau télécom d’Orange, ce qui assurait près de 80% du chiffre d’affaires. Lors d’un renouvellement de contrat, la coopérative a perdu 150 millions d’euros de chiffre d’affaires et à présent, elle est en charge de seulement 8% du réseau d’Orange.

Le gouvernement avait fait pression il y a quelques mois sur l’opérateur historique afin qu’il soutienne Scopelec mais aucun accord n’avait été signé. Par ailleurs, la coopérative avait enclenché fin 2021 un plan de sauvegarde de l’emploi pour réduire les effectifs de 3500 à 2300 mais maintenant, ce sont ces 2300 postes qui sont menacés. Les repreneurs doivent se manifester avant novembre.

Le directeur technique et systèmes d’informations d’Orange, Marc Blanchet, explique de son côté que le groupe n’est « ni responsable des décisions ni actionnaire de la Scopelec ». Pour Orange, le non-renouvellement des contrats avec la coopérative résulte par ailleurs d’une incapacité de Scopelec à répondre aux exigences et à la qualité, notamment des services de fibre optique, rapporte France 3.