Telecom Italia : Vivendi se dit prêt à contester toute offre si un vote des actionnaires n’est pas organisé

L’actionnaire principal de Telecom Italia (TIM), Vivendi, a annoncé être prêt à contester devant les tribunaux toute décision du comité de l’opérateur italien dans le cadre de la vente de son réseau fixe. En revanche, la maison mère de Canal ne fera rien si les actionnaires approuvent toute action à travers un vote extraordinaire, à condition que la majorité soit atteinte.

La pression monte d’un cran chez Telecom Italia qui a mis en vente son réseau fixe pour se désendetter. Alors qu’il espère en récolter 31 milliards d’euros, l’offre en cours de négociation faite par KKR, un fonds américain, n’en propose que 23 milliards, mais il s’agit de la meilleure offre reçue depuis la mise en vente.

D’après les dernières informations, TIM va rendre sa décision entre les 3 et 5 novembre prochains et pourrait se montrer favorable car le fonds américain s’est associé au gouvernement italien dont le Trésor prendra alors une part entre 15 et 20% dans le réseau fixe NetCo, permettant de conserver un contrôle national.

Mais dans une lettre envoyée au comité d’administration de l’opérateur italien, Vivendi, l’actionnaire principal, affirme qu’il se tient prêt à contester devant les tribunaux toute offre acceptée sans le vote des actionnaires.

Un désaccord entre les responsables et Vivendi

D’après le groupe français, la vente du réseau fixe changerait l’objectif d’entreprise de TIM et nécessite alors un vote extraordinaire des actionnaires, d’après des sources citées par Reuters. Il ajoute que les dirigeants de l’opérateur seront les seuls responsables de n’importe quelle décision du comité de vendre NetCo si un tel vote n’est pas conduit

De leur côté, les responsables de Telecom Italia se défendent en affirmant que TIM sera toujours un opérateur mobile tout en étant investi dans des activités sur le fixe, ce qui ne changera pas la nature de son business et ne nécessitera donc pas de vote à la majorité qualifiée. Mais d’après une autre source, ils estiment que les actionnaires peuvent être consultés au sujet de la vente du réseau fixe lors d’une assemblée ordinaire.

Pour rappel, Vivendi a quitté le comité d’administration de TIM en janvier après des négociations infructueuses avec l’opérateur concernant le futur de l’entreprise. Mais le groupe détient 24% de TIM, il détient donc un droit de véto lors d’une assemblée extraordinaire des actionnaires.