Italie : TIM approuve le rachat par KKR, Vivendi lancera une procédure judiciaire

Après des mois de tergiversations, TIM vient d’approuver le rachat de son réseau fixe par le fonds KKR. Vivendi menaçait de lancer une procédure si cette transaction se faisait et il se dit prêt à la contester devant les tribunaux.

Telecom Italia (TIM) a approuvé ce dimanche l’offre de KKR. Le fonds d’investissement américain va pouvoir racheter le réseau de l’opérateur historique italien pour près de 19 milliards d’euros, ce qui déplaît fortement au premier actionnaire de TIM.

Une vente finalisée d’ici l’été 2024, si tout se passe bien

L’épilogue de la vente du réseau de TIM est enfin connu. L’opérateur historique italien va se séparer de son réseau fixe au profit de KKR dans un accord soutenu par le gouvernement italien actuellement en place. Le fonds va ainsi mettre la main sur le réseau fixe pour 18,8 milliards d’euros, une somme qui pourra atteindre les 22 milliards d’euros si certaines conditions sont remplies suite à ce rachat, comme notamment un rapprochement avec Open Fiber.

De son côté, le gouvernement italien a autorisé le Trésor à mettre sur la table jusqu’à 2,2 milliards d’euros pour prendre une participation de l’ordre de 20% dans le réseau, aux côtés de KKR.

Cette vente permettra notamment à TIM d’éponger une bonne partie de sa dette colossale et surtout, l’opérateur réduira en grosse partie ses coûts. Avec cette vente qui devrait être finalisée à l’été 2024, TIM se séparera de 40 000 employés dédiés aux réseaux selon Reuters et l’opérateur se concentrera alors sur les services.

Mais cette vente n’est pas au goût de tout le monde, surtout à ce prix. Vivendi, l’actionnaire principal de TIM, juge depuis très longtemps que cette vente se fait à un prix trop faible. Le français avait menacé de lancer une procédure judiciaire si l’affaire se concluait et il semblerait qu’il soit prêt à le faire.

Le groupe appartenant à Bolloré considère en effet cette décision comme étant « illégale » et se dit prêt à utiliser « tous les moyens légaux à sa disposition pour la contester ». Vivendi estimait qu’il fallait un vote extraordinaire des actionnaires ainsi que la mise en place d’un comité interne du conseil d’administration pour cette vente.