SFR cède 70% de ses centres de données à Morgan Stanley

Morgan Stanley et Altice France viennent d’entrer en négociation exclusive dans le cadre de la reprise de 70% des centres de données de l’opérateur télécoms. Une transaction qui permettra d’entamer le désendettement du groupe.

Altice France passe à l’action dans sa stratégie de désendettement. La maison-mère de SFR a annoncé ce mardi être entrée en négociation exclusive avec Morgan Stanley Infrastructure Partners pour lui céder 70% de 257 centres de données de l’opérateur au carré rouge. Ce dernier conservera ainsi 30% de cette activité alors qu’Altice prévoyait initialement de céder tous ses data centers.

Dans un communiqué publié ce mardi, Altice explique que la transaction devrait rapporter plus de 500 millions d’euros à SFR, un grain de sable quand on compare le montant à la dette du groupe qui s’élève à 60 milliards d’euros, dont 24 milliards rien que pour SFR, mais cela reste tout de même un petit pas en avant.

La naissance de la coentreprise UltraEdge

Dans ce même communiqué, Altice explique que la reprise de 70% des centres de données par Morgan Stanley donnera naissance à UltraEdge, une coentreprise dans laquelle SFR conservera 30% des parts.

Morgan Stanley et Altice se sont entendus pour valoriser cette coentreprise à 764 millions d’euros, ce qui est légèrement en dessous du milliard d’euros que SFR avait évoqué en septembre. Mais d’ici 7 ans, UltraEdge devrait rapporter pas moins de 175 millions d’euros à l’opérateur après la construction de nouvelles fermes de serveur. « SFR conclura avec UltraEdge un contrat de construction sur mesure qui devrait permettre à SFR de générer environ 175 millions d’euros de recettes supplémentaires au cours des sept prochaines années », indique Altice France.

« La transaction renforcera Altice France dans son objectif de fournir des services de communications de premier rang alors que les infrastructures de centres de données continueront à être mises à jour, étendues et densifiées », explique le groupe.

En tout cas, ces plus de 500 millions d’euros aideront le groupe de Patrick Drahi à rembourser son échéance de dette la plus proche qui concerne 1,64 milliard d’euros en 2025.