Telefonica va supprimer plus de 3400 postes en Espagne
Dans un contexte de réduction des coûts, Telefonica a annoncé qu’il supprimera 3421 postes en Espagne, son marché domestique. Cela concerne principalement les salariés âgés de plus de 56 ans en 2024 et présents dans l’entreprise depuis au moins 15 ans, rapporte l’AFP.
Le secteur des télécoms est l’un de ceux ayant été lourdement touchés par l’inflation et le contexte macroéconomique. De nombreux opérateurs ont décidé d’augmenter leurs prix pour amortir la hausse de leurs coûts et d’autres ont même décidé de se séparer d’une partie de leurs effectifs.
C’est le cas de Telefonica, l’opérateur historique espagnol, qui a annoncé mercredi avoir trouvé un accord avec les syndicats pour supprimer 3421 postes dans son marché domestique. Cela représente plus d’un emploi sur cinq supprimé en Espagne.
Les licenciements vont s’enchaîner d’ici 2026
Dans son nouveau plan social, l’opérateur prévoit de supprimer jusqu’à un tiers de ses effectifs d’ici 2026, soit plus de 5000 emplois, et la machine est déjà bien lancée avec plus de 20% qui seront supprimés au cours du premier trimestre 2024.
Comme le rapporte l’AFP, cette vague de licenciements concerne essentiellement les salariés âgés de 56 ans et plus en 2024 et qui sont présents dans l’entreprise depuis 15 ans au minimum. Ces licenciements coûteront près de 1,3 millard d’euros avant impôts d’après l’ancien monopole d’Etat mais générera environ 285 millions d’euros d’économie par an à compter de 2025.
Telefonica a aussi annoncé dans son communiqué avoir conclu une nouvelle convention collective avec les syndicats effective jusqu’en 2026 mais qui pourra être prolongée d’une année «dans le but d’évoluer vers une entreprise effectuant une transformation numérique, plus flexible et mieux préparée aux défis futurs dans un contexte hautement concurrentiel et en profonde transformation.»
Pour rappel, Telefonica emploie près de 16 500 personnes en Espagne et plus de 100 000 à travers le monde, plus précisément dans les 12 pays dans lequel il est présent dont l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Orange et MasMovil à l’horizon
La situation actuelle de l’opérateur historique espagnol est plus que jamais instable, en particulier dans son marché domestique. Le groupe est lourdement endetté notamment en raison des investissements importants faits dans le déploiement de la fibre optique et de la 5G.
Mais cela ne devrait pas s’améliorer de si tôt avec le contexte inflationniste toujours présent en ce début d’année mais surtout la menace qui plane avec la fusion entre Orange et MasMovil en Espagne.
Les deux opérateurs se sont mis d’accord pour ne faire qu’un chez nos voisins outre-Pyrénées et ainsi former le numéro deux du pays derrière Telefonica, ce qui viendra fortement le concurrencer dans le marché des télécoms. Mais la Commission européenne traîne à donner son feu vert et Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, qui espérait l’obtenir avant fin 2023, devra donc prendre son mal en patience et espérer une décision au cours du premier trimestre 2024.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.