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Avec le sommet de l’IA qui s’est récemment déroulé en France, plusieurs entreprises ont fait part de leur souhait de construire des centres de données dans l’Hexagone. Une bonne nouvelle avec des investissements records qui se chiffrent en dizaines de milliards d’euros pour le pays.
Se donner le temps de la réflexion
Mais ce plan pourrait être contrecarré par une future loi. En effet, le sénateur socialiste David Ros a récemment déposé une proposition de loi (PPL) qui vise à « encadrer l’implantation » de ces centres de données sur notre territoire comme l’a repéré Contexte.
Dans le texte, le sénateur explique que ces projets « inquiètent les collectivités territoriales » qui vont devoir faire avec « des nuisances […] considérables » à l’instar d’une pression sur le foncier disponible, une artificialisation des sols, de la chaleur fatale non réutilisée ou encore une consommation et une pollution de l’eau.
Et au-delà de ces inquiétudes, la PPL viserait notamment une augmentation des impôts locaux avec une redevance sur le prélèvement et la consommation d’eau ainsi qu’une réutilisation de la chaleur issue de ces centres de données afin qu’elle ne soit pas perdue et puisse servir à chauffer des réseaux urbains ou des infrastructures publiques.
La proposition demande une réflexion plus approfondie sur la répartition de ces infrastructures sur le territoire, tout en favorisant l’inclusion de la main-d’œuvre locale d’après 01net. Le tout avec un rôle plus prépondérant des élus locaux autour de l’implantation de ces centres de données sur leur territoire.
Le texte n’est pour le moment pas dans sa version définitive et il pourrait encore évoluer. Il pourrait également être signé par d’autres sénateurs socialistes avant d’être inscrit à l’ordre du jour pour être examiné.