Pour se rapprocher, Bouygues et Orange devront convaincre SFR et Free

Le Monde confirme aujourd’hui les discussions sur le rapprochement de Bouygues Télécom et Orange, mais de nombreuses points restent à régler.

Même si les deux parties ont démenti les informations publiées par Bloomberg lundi, le quotidien affirme que Martin Bouygues est allé voir Stéphane Richard dès la fin de la vente des fréquences 700 Mhz, « afin de réactiver un projet datant de 2014 ».

La condition principale de Martin Bouygues : rapprocher Bouygues Télécom et Orange en se faisant payer en actions pour devenir un actionnaire de l’opérateur historique, aux cotés de l’Etat.

Selon les calculs du Monde, en retenant une valorisation de 10 milliards d’euros pour Bouygues Télécom son propriétaire à 90% pourrait obtenir une participation de 22% dans l’ex-monopole.

L’Etat possède aujourd’hui 25% du capital de l’opérateur mais un tel rapprochement entrainerait une dilution de sa participation.

D’autre part, une telle opération ne pourra se faire sans l’aval du gouvernement. « Orange et Bouygues ont commencé leur lobbying et il se déroulerait au plus haut niveau de l’Etat » selon le quotidien.

Enfin, pour réaliser leur projet, les deux groupes devront convaincre leurs concurrents, SFR et Free, de s’associer au démantèlement de Bouygues Télécom pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.

Un partage des fréquences, antennes, salariés et boutiques de Bouygues Télécom est en effet indispensable pour ne pas placer Orange dans une position dominante sur le marché français où il est déjà leader sur le mobile et le fixe.

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