Arnaques au téléphone fixe : 15 personnes mises en examen
Grâce à un tweet d’Alexandre Archambault, avocat du Numérique, nous apprenons que le mois dernier, la DGCCRF a signalé que 15 personnes avaient été mises en examen suite à des enquêtes menées depuis plusieurs années concernant des arnaques à la téléphonie fixe par des opérateurs alternatifs le plus souvent basés à Bordeaux.
Ces arrestations font suite à plus de 2000 plaintes qui ont été récoltés par les services de la répression des fraudes et les services de Police et de Gendarmerie.
Arnaques à la téléphonie fixe : 15 personnes mises en examen à Bordeaux, 2000 victimes identifiées #slamminghttps://t.co/qn37pILnGX pic.twitter.com/OLSUAlpmZZ
— Alec ن Archambault (@AlexArchambault) 21 août 2018
Ce sont en tout 22 opérateurs alternatifs qui ont sévi au niveau national via des démarchages téléphoniques visant principalement les personnes âgées ne possédant pas d’abonnement internet, ces offres qui ne disaient pas leurs noms promettaient le plus souvent des économies sur la facture mensuelle ainsi qu’un petit cadeau aux souscripteurs.
Les clients lésés ont fait mention de l’utilisation frauduleuse de leurs coordonnées bancaires, des mensonges sur les tarifs appliqués, des prélèvements directement sur leurs comptes ainsi que la suppression des services de téléphonie précédents.
Les investigations poussées par les services de Gendarmerie, de la juridiction inter-régionale de la DDPP (direction départementale de la protection de la population) de Gironde via de nombreuses perquisitions et saisies dans les établissements en cause et chez les gérants de ces sociétés ont permis la mise en garde à vue de 15 personnes qui ont été ensuite déférées devant le juge d’instruction et ont été mises en examen pour pratiques commerciales trompeuses, collecte de données personnelles, absence de déclaration à la CNIL, blanchiment en bande organisée ainsi que contrefaçon de marque en bande organisée. Parmi ces 15 personnes, 14 ont été placées sous contrôle judiciaire et la moitié d’entre elles ont du verser une caution allant de 3 000 à 60 000€.
Selon nos recherches, ces sociétés se faisaient le plus souvent passer pour des services sous l’ancien nom de l’opérateur historique, France Télécom ou entretenaient le doute pour certaines avec des noms approchant celui de France Télécom. De ce fait, les personnes âgées baissaient leurs gardes et étaient plus enclines à écouter et allaient jusqu’à donner leur RIB en pensant le mettre à jour pour les prélèvements.
Il faut donc se méfier si une personne vous appelle et vous demande vos coordonnées bancaires, raccrochez et appelez directement le service client de votre opérateur si vous n’êtes pas sûrs que ce soit lui ou non, le numéro est situé sur la facture, ils vous répondront pour savoir si tout est bien en ordre concernant vos factures ainsi que votre RIB.
Concernant Bloctel qui devrait permettre aux entreprises de ne pas démarcher les personnes inscrites sur cette liste, ce n’est pas toujours respecté par ces entreprises pour du démarchage frauduleux que ce soit pour la téléphonie ou d’autres services (assurances, mutuelles, travaux de rénovations…).
Un contrôle judiciaire des fraudeurs semble très insuffisant : il faut mettre juridiquement ces sociétés hors de nuire et emprisonner leurs dirigeants.
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