Bilan ARCEP : Le revenu des opérateurs diminue plus légèrement qu’auparavant

L’ARCEP, le régulateur des télécoms, vient de publier son bilan des marchés des communications électroniques en France pour le second trimestre 2019. Si le revenu des opérateurs continue à diminuer, il le fait de manière bien plus faible qu’auparavant.

Ce léger mieux provient du recul moins prononcé des services fixes et plus particulièrement de la vente des services haut ou très haut débit. En effet, la différence entre le second trimestre 2018 et le second trimestre 2019 est de -1,3%, et ce revenu est même en hausse par rapport au début de l’année 2019. Parallèlement, la part des revenus annexes (vente et location des téléphones et équipements, gestion des centres d’appels…) a augmenté de 3,6% sur un an

Ce tableau nous montre également une accalmie dans la guerre des prix sur le mobile, les revenus sur ce secteur sont en augmentation par rapport à la même période l’an dernier et également par rapport au premier trimestre de cette année.

Dorénavant, plus de huit abonnements en très haut débit sur dix souscrits le sont en fibre optique de bout en bout (FTTH), le reste étant du VDSL2, de la fibre avec terminaison coaxiale ou la 4G fixe. En tout, ce sont 10,1 millions d’accès à internet qui sont éligibles à un débit supérieur à 30 Mb/s sur le territoire dont 58% en FTTH.  Le très haut débit se substitue au haut débit avec une grosse majorité d’ADSL, ce mode de connexion a perdu 1,5 million d’abonnés en un an.

Ce réseau fibre est disponible pour 15,5 millions de foyers et locaux à la fin du second trimestre 2019 soit une augmentation de plus de 30% en un an.

Le bilan trimestriel du régulateur nous indique également qu’elle est la facture moyenne par abonné pour le fixe et le mobile. Le revenu moyen par abonné sur le fixe continue de descendre légèrement pour atteindre les 31,4€ et il continue sa chute depuis plusieurs trimestres. Du côté des services mobiles, un secteur plus enclin à la guerre des prix, l’ARPU augmente un peu par rapport à la même période l’an dernier et par rapport au début de l’année pour arriver à 14,3€ en moyenne.

Le secteur du mobile continue de croître et le nombre de carte SIM atteint les 76 millions, dont les deux tiers sont en 4G. Neuf cartes sur dix sont sur un système de forfait et les trois quarts de ceux-ci sont sans engagement ou libre d’engagement (engagement terminé). Mais la croissance est plus faible qu’auparavant dans ce marché saturé, il y a +1,8 millions de contrat en un an contre 2,7 millions l’année précédente .

Dernière leçon de cet observatoire des marchés, l’usage de la DATA continue de progresser à un rythme soutenu. En un an, ce sont 40% de consommation en plus pour atteindre au total 1,2 exaoctet. La consommation moyenne par utilisateur augmente également de 40% pour atteindre 5,8 Go par mois et par SIM 3G/4G.

En prenant seulement en compte les SIM 4G, la consommation moyenne atteint 8,3 Go par mois (+25% en un an) et la 4G fixe atteint les 140 Go d’usage par mois.

A noter que les SMS sont toujours de moins en moins utilisés, la consommation moyenne est de 184 SMS par mois en recul de 17 SMS sur un an.