L’AOTA inquiète à propos du rachat de Covage par SFR

Ce lundi, SFR indiquait avoir lancé une opération de rachat de Covage qui construit et commercialise des fibre zone d’initiative publique et l’association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA) s’inquiète de cette annonce.

Si la concentration des réseaux d’initiative publique (RIP) est vue comme une bonne chose puisqu’elle permet des économies substantielles grâce des achats groupés et une plus forte puissance commerciale, elle permet également de mieux gérer ces RIP avec de meilleures conditions d’accès à ces réseaux pour les différents acteurs voulant se brancher dessus, elle appelle également « de profondes interrogations sur la préservation d’une intensité concurrentielle déjà fragile sur le marché entreprise et collectivité ».

En effet, suite à ce rachat, une dégradation de Covage, qui s’est déjà fait tirer les oreilles par l’AOTA, pourrait avoir lieu selon l’association. Ce qui serait « hautement préjudiciable pour la pérennité d’offres innovantes répondant aux attentes des clients ».

Ainsi l’AOTA appelle que ce rachat n’entraîne pas une réduction « de l’éventail de l’offre de gros » disponibles sur les réseaux opérés par SFR FTTH ou Covage.

L’association demande à ce que de nombreuses mesures soient prises afin d’harmoniser et de mettre aux normes les différents réseaux, tout en accompagnant les clients finals lors de cette transition qui devrait commencer début 2020.

Pour l’AOTA, il faut que cette nouvelle entité apporte plusieurs garanties notamment pour les petits fournisseurs d’accès à internet comme le choix entre les offres passives et activées à des conditions non discriminatoires, la garantie que les conditions signées soient gardées ainsi jusqu’à leur échéance initiale, que la bascule vers les nouvelles conditions ne soit pas synonyme d’une restriction de l’offre, que la nouvelle entité garantisse le principe de non discrimination ainsi que plus de transparence de la part de cette nouvelle entité.