Orange affiche ses ambitions pour l’Afrique

Orange a récemment inauguré au Maroc son nouveau siège dévolu au Moyen-Orient et à l’Afrique, celui-ci montre l’ambition de l’opérateur de se développer en Afrique et de pénétrer des marchés où il n’est pas encore présent.

Déjà présent à travers 18 pays sur le continent, Orange voudrait étendre un peu plus son emprise et pourrait à terme introduire cette filiale en bourse selon un certain nombre de facteurs comme « les opportunités stratégiques et l’orientation du marché, avec quoi qu’il en soit, l’objectif central d’accélérer la croissance de ce marché » selon les propos recueillis par Reuters.

L’Afrique est déjà un moteur de croissance pour Orange puisque ce marché pèse pour 13% des revenus du groupe aujourd’hui et avec l’ambition affichée d’arriver à 20% d’ici 2025 selon le dernier plan stratégique de l’opérateur. Il y a dix ans, cela ne représentait que seulement 5% des revenus du groupe.

Cette progression a pu se faire grâce à l’arrivée d’Orange dans près d’un tiers des pays africains mais aussi grâce au lancement d’Orange Money il y a une dizaine d’années. Ce service financier qui passe par le mobile a permis une certaine bancarisation d’endroits plutôt reculés ou l’envoi d’argent entre proches.

Cette spécificité du marché a nécessité à Orange de repenser quelque peu sa stratégie pour s’adapter. Comme le souligne Stéphane Richard, PDG du groupe, ces services sont pensés depuis l’Afrique afin de s’adapter au mieux aux spécificités locales.

Pour s’ancrer un peu plus sur ce marché, Orange aurait approché MTN Group, un opérateur sud africain présent dans plusieurs pays d’Afrique, afin de le racheter selon Les Echos. Les discussions auraient été très loin, rien n’a abouti mais de nouvelles discussions pourraient revenir sur la table. Il faut dire que cet opérateur qui atteint les 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires permettrait à Orange de multiplier par trois sa position en Afrique.

Mais avant tout, l’opérateur historique lorgnerait sur un nouveau marché : l’Ethiopie. Ce pays est pour l’instant soumis à un monopole d’Etat dans le secteur des télécoms mais son gouvernement souhaiterait ouvrir le marché à d’autres opérateurs en vendant d’autres licences ou en ouvrant le capital d’Ethiotel, l’opérateur national.

Un marché qui n’est pas tout à fait inconnu pour Orange puisque il a été un sous traitant de l’opérateur pendant quelques années. Orange réfléchit aux deux options. Tout serait à faire dans ce pays puisqu’il n’a pour le moment que la 2G et de manière très parcellaire mais Orange serait en confrontation directe avec MTN et Vodafone sur ce marché.

Toutes ces pistes ont un même fil rouge en arrière plan : l’introduction en bourse de cette filiale. La décision n’a pas encore été prise mais cela pourrait l’être dans quelques mois seulement.