Huawei intensifie son lobbying en France
Alors que le sort de Huawei en France est encore suspendu à la décision de l’Agence national de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), l’équipementier chinois intensifierait son lobbying pour être accepté dans l’Hexagone.
Depuis la loi sur la sécurité des réseaux mobiles, aussi connue comme la loi « anti-Huawei », les opérateurs français doivent déposer des demandes auprès de l’ANSSI qui procède ensuite à des vérifications du matériel. Les premiers résultats sont attendus pour ce mois de février et Huawei s’attendrait au pire.
Si la Chine a mis en garde la France en cas de blocage de son fleuron national, Huawei s’active également à bien se faire voir sur le territoire. Outre la nomination de Jean-Louis Borloo au conseil d’administration de la filiale française, la firme de Shenzhen aurait embauché une armada de conseillers selon Challenges (édition papier).
Parmi les nouvelles recrues pour redorer son image, on peut noter l’agence Patricia Goldman, Paul Bouri (ami de François Hollande selon le magazine) et Havas, groupe français de conseil en communication, qui aurait décroché un contrat de 200 000€.
En plus de ce lobbying, Huawei a ouvert deux centres de R&D pour la 5G en France et la firme réfléchirait à installer une usine de production et d’assemblage dans l’Hexagone avec 500 emplois à la clé mais le chinois pourrait plutôt choisir l’Allemagne pour implanter cette usine.
L’équipementier est assez peu présent en France dans les antennes, tout au plus 25% des parts de marché, il n’est utilisé que par Bouygues Telecom et SFR et pas partout, en cas de perte du marché français l’impact sera assez faible puisque Huawei a déjà remporté de nombreux contrats à travers le monde mais cela pourrait avoir un effet boule de neige à travers l’Europe.
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