Nokia va supprimer plus de 1200 postes en France
Alors que Nokia sera présent dans la course à la 5G, l’équipementier finlandais va se séparer d’un peu moins d’un tiers de ses effectifs en France afin de rattraper un retard commercial sur ce réseau de cinquième génération.
Suite au rachat d’Alcatel-Lucent par le finlandais en 2016, c’est le quatrième plan de départ qui fouette les activités françaises. Lundi, l’équipementier a annoncé « un projet de rationalisation de ses activités » selon Les Echos. Ce qui va engendrer la suppression de 1 233 postes dans la R&D ainsi que dans les fonctions centrales. Les sites de Nozay et de Lannion sont touchés.
« C’est un séisme » pour les syndicats de la branche française de Nokia. D’autant plus que ce plan est à lui seul presque aussi gros que les trois précédents réunis. De plus, il toucherait principalement les équipes dans la recherche et le développement avec la suppression de 1 000 postes sur 2 500.
De plus, les syndicats redoutent que la suppression de la moitié des 800 postes dans l’unité de cybersécurité à Lannion ne soit un préambule à une fermeture définitive. Pour le député Eric Bothorel il s’agit ni plus ni moins que « d’ un plan de fin qui ne dit pas son nom, pas un plan de restructuration ».
Ce plan est inacceptable.
Ainsi #Nokia s'apprête à se séparer (entre autre) des ingénieurs RetD récemment recrutés, notamment à #Lannion.
C'est se moquer du monde pour rester poli.
C'est un plan de fin qui ne dit pas son nom, pas un plan de restructurationhttps://t.co/L6vRwhXHpg— Éric Bothorel (@ebothorel) June 22, 2020
La décision de Nokia va à l’encontre des choix de ses concurrents qui vont créer des emplois en France, 300 pour Ericsson en R&D pour la 5G et Huawei compte ouvrir une usine à 200 millions d’euros avec à la clé la création de 500 emplois.
Nokia n’a pas su profiter des déboires de Huawei dans la 5G, la part de marché du finlandais a reculé, passant de 20% à 18,8%. Loin derrière les 32,4% de Huawei et les 26,6% d’Ericsson. En cause, les choix technologiques de l’équipementier selon le quotidien. En effet, Nokia a recourt à des puces électroniques programmables plus flexibles mais aussi plus coûteuses, ce qui a au final réduit les marges de Nokia.
Mais ces choix ont également coûté sa place au patron du groupe qui cédera son fauteuil en septembre prochain.
Du côté des opérateurs français, cette décision de réduire les effectifs inquiète un peu. Et si Nokia décide de se tourner plus vers les Etats-Unis, cela pourrait leur faire reposer la question du choix de Nokia pour les antennes.
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