NextRadioTV (BFM TV, RMC) lance un plan de départs
Après plusieurs reports de la date butoir de la signature de l’accord-cadre pour établir le plan de départs, la direction de NextRadioTV a souhaité y mettre un terme. Il y aura donc 250 départs volontaires contre les 380 départs contraints prévus.
La signature de l’accord-cadre était initialement prévue le 19 mai dernier, puis a été repoussée à plusieurs reprises jusqu’au lundi 20 juillet. La raison : les employés demandaient des informations supplémentaires quant au plan de départs prévu par l’entreprise.
Ce n’est que ce mardi 21 juillet que le PDG et le directeur général d’Altice France (maison mère de NextRadioTV) ont publié un long courrier aux salariés de la branche médias pour définir la conduite « sans cadre consensuel » de leur « projet de transformation et de reconquête de NextRadioTV. »
L’intersyndicale pointe du doigt le « mépris » de la direction
L’intersyndicale a pu être avertie de cette décision dans la nuit de lundi à mardi, comme le rapporte Le Monde. Celle-ci a reçu les livres I et II du plan de départs de la branche médias, détaillant les justifications économiques de la décision.
Justifications qui ne suffisaient pas aux élus, les motivant à repousser la signature de l’accord-cadre. Les élus ont alors publié un communiqué en avançant que : « Malgré les avancées considérables obtenues par les délégués syndicaux, il aurait été trop dangereux pour l’ensemble des salariés de signer l’accord proposé par la direction avant la présentation intégrale du plan. »
L’intersyndicale pointe ainsi du doigt le « mépris » dont elle se sent l’objet et voit la décision de la direction de NextRadioTV comme une tentative pour « discréditer les organisations syndicales. »
Un plan de départs entièrement revu
Le groupe NextRadioTV, qui détient BFM TV et RMC, a alors été contraint de revoir intégralement son plan de départs. Ce dernier prévoyait le licenciement de 330 à 380 employés, mais ce sont 250 salariés qui quitteront finalement l’entreprise sur la base du volontariat.
Alain Weill et Arthur Dreyfuss ajoutent : « Aucun licenciement économique contraint ne sera possible avant le 30 novembre 2021. » Ils proposeront ainsi de fixer les indemnités de rupture à une ancienneté moyenne de 2,45 mois par année.
Ce changement de stratégie est jugé « absolument hors norme » par la direction, avec des conditions « jamais appliquées dans le secteur« .
BFM TV sera moins touché que RMC, notamment les employés à la rédaction sports et aux métiers techniques. Le nouveau calendrier de départ est fixé entre le 16 décembre 2020 et le 28 février 2021. Les négociations avec les organisations syndicales débuteront à partir du mardi 28 juillet jusqu’à fin novembre.
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