Orange : l’âge du potentiel futur président poserait problème
En plus de Christel Heydemann qui assurera la direction générale, Orange va élire un nouveau président mais l’un des choix possibles serait trop vieux pour mener un mandat complet et l’opérateur souhaiterait assouplir quelques règles.
Alors qu’Orange est toujours à la recherche de son nouveau président, un nom revient avec insistance, celui de Jacques Aschenbroich. Il est l’actuel président de Valeo mais il va fêter ses 68 ans le 3 juin prochain or selon les statuts d’Orange, celui-ci ne pourrait rester que deux ans à la tête de l’opérateur historique.
Un président de 68 ans pour diriger une entreprise technologique
En effet, avec les règles actuelles, le président ne peut pas rester en place au-delà de 70 ans selon Le Monde mais en interne, Orange chercherait à assouplir cette règle en laissant la possibilité de finir un mandat dès lors que l’âge est dépassé. Un petit changement donc, mais qui créé des dissensions au sein de l’opérateur.
Les salariés actionnaires qui détiennent 7% du capital et 11% des droits de vote pour la prochaine assemblée générale des actionnaires du 19 mai prochain s’opposent à ce projet de changement de statuts, selon le quotidien. La CGT, la CFDT et la CFE-CGC sont contre ce projet, à l’unanimité.
Il faut dire que les salariés jugent ce changement comme « très surprenant ». Alors que l’opérateur cherche à se séparer de ses salariés qui approchent de l’âge de la retraite (à partir de 57 ans) grâce à un temps partiel senior (TPS), il laisserait en même temps une personne qui a largement dépassé l’âge à la direction.
Mais un autre problème est pointé du doigt : « comment le personnel pourrait-il accepter qu’Orange soit présidée par un septuagénaire alors que les enjeux nécessitent des dirigeants plus jeunes ? » s’insurgent les salariés. Il est vrai que l’âge pourrait être un frein pour la prise de décision, d’autant plus que Jacques Aschenbroich ne vient pas d’une entreprise des nouvelles technologies.
Enfin, si c’est Jacques Aschenbroich qui est choisi, il ne pourra faire qu’un seul mandat de 4 ans, ce qui obligera d’office à rechercher une nouvelle personne pour occuper ce poste dans 3 ans environ. Surtout, cela ne serait pas chose aisée de le voir « définir les grandes lignes d’orientations stratégiques dont Orange a besoin », note Le Monde, alors qu’il sera quasiment à la fin de son mandat quand cet engagement sera mis en place.
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