Filtre anti-arnaque sur internet : le gouvernement veut un lancement avant la fin de l’année
Le gouvernement a remis sur le devant de la scène son filtre anti-arnaque pour internet afin de mieux avertir les internautes des possibles tentatives d’arnaques. Sa sortie est prévue d’ici la fin de l’année.
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron durant sa campagne pour son second mandat, le filtre anti-arnaque devrait finalement bien voir le jour d’ici la fin de l’année, a annoncé le ministre délégué en charge du Numérique Jean-Noël Barrot au micro de Franceinfo.
Une première version pour la rentrée
Ce filtre « préviendra préventivement l’internaute lorsqu’il s’apprête à se diriger vers un site qui a été identifié comme un site à arnaque » a indiqué le ministre délégué. Dans les faits, lorsque vous recevez un mail ou un SMS frauduleux et que vous cliquez sur le lien, vous serez alors averti que vous êtes sur un site qui tentera de soutirer vos informations personnelles.
Une première version devrait être disponible à partir de septembre 2023 pour la Coupe du monde de Rugby, a ajouté Jean-Noël Barrot. Il estime que les grands événements internationaux sont vecteurs de tentatives d’arnaques, le dispositif permettrait donc de protéger les français mais aussi les touristes.
Mais près d’un an après l’annonce de ce filtre, aucun détail n’a pour le moment filtré concernant ce système. Il se pourrait qu’il s’appuie sur celui qui a été mis en œuvre en Belgique, le Belgian Anti Phishing Shield (BAPS), comme l’explique Alex Archambault sur Twitter.
Dans ce dispositif qui s'appuie sur des DNS menteurs, l'ANSSI 🇧🇪 identifie des noms de domaines suspects dont elle transmet la liste aux FAIs, qui doivent alors faire pointer les noms de domaine en question vers une IP étatique (façon de parler, car au départ, c'était Azure) pic.twitter.com/MqDSdSemCN
— Alec ن Archambault (@AlexArchambault) February 20, 2023
En pratique, la page ne s’affiche pas correctement et en utilisant des DNS autres que ceux de votre fournisseur d’accès à internet, le blocage ne se fera pas non plus. Il existe également d’autres limites à un tel système, comme le piratage d’un site web qui ne serait pas vu comme une tentative d’arnaque ou encore le temps de remonter l’information.
Il faut que les fournisseurs d’accès à internet soient prévenus puis mettent en place le blocage, ce qui peut prendre plusieurs dizaines de minutes entre le début de l’arnaque et le blocage effectif, laissant un certain laps de temps pendant lequel des internautes pourraient se faire arnaquer.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.