En France, cinq acteurs représentent à eux seuls 54% du trafic internet en 2022. Il s’agit de Netflix, Google, Amazon, Akamai et Meta, et les 46% restants sont partagés par tous les milliers d’autres acteurs présents sur internet dans notre pays.
Ce mardi 4 juillet, l’Arcep vient de publier son rapport annuel de l’état d’internet en France pour l’année 2022. Il met en lumière la part du trafic web que représentait chaque acteur dans le pays l’année dernière.
Il en ressort que les cinq plus gros acteurs représentent à eux seuls plus de la moitié du trafic entrant à l’interconnexion vers les principaux fournisseurs d’accès à internet (FAI). Sans surprise, on y retrouve Google, Meta, Amazon ou encore Netflix qui représente à lui seul 19,7% du trafic national en 2022, soit un cinquième.
La plateforme au N rouge est suivie par Google qui représente 10,5% du trafic en France en 2022, puis la plateforme de cloud Akamai (8,9%), Meta (8,2%) et enfin Amazon (7%). On retrouve aussi CANAL+ qui représente 2,6% du trafic internet en France en 2022.
Un trafic multiplié par 20 en 10 ans
L’Arcep en a profité pour mettre à jour son baromètre annuel de l’interconnexion de données, qui fête d’ailleurs ses 10 ans. Le régulateur remarque que le trafic le trafic entrant à l’interconnexion vers les principaux FAI a été multiplié par 20 entre 2012 et 2022. A fin 2022, il atteint 43,2 Tbit/s, soit 21,5% de plus par rapport à 2021.
De leur côté, les FAI (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free…) ont musclé leurs capacités installées pour répondre à la forte demande des internautes de l’Hexagone. Début 2022, leurs capacités étaient de 5,4 Tbit/s et elles sont de 108 Tbit/s fin 2022.
Mais pour répondre à ces besoins toujours plus importants, les opérateurs ont dû largement investir. Ils ont d’ailleurs dépensé plus de 107 milliards d’euros en 11 ans, dont 14,6 milliards d’euros rien qu’en 2022. Et ces dépenses ne sont pas amorties par ces grands acteurs qui pèsent dans le trafic internet national, ce que regrettent Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ainsi que d’autres acteurs du secteur, qui souhaitent faire participer ces plateformes au financement des réseaux.
Un sujet épineux qui divise d’une part les régulateurs qui redoutent que cette participation impacte la neutralité du net, et d’autre part les opérateurs qui estiment qu’une telle participation serait légitime au vu des investissements massifs réalisés pour garantir une bonne connectivité.
Garantir la neutralité du net
En parlant de neutralité du net, le rapport annuel de l’Arcep fait aussi le point sur ce sujet. Pour rappel, il consiste à donner à plus de 450 millions de citoyens européens l’accès à un internet ouvert et garantit le droit des utilisateurs d’accéder et de diffuser des informations et contenus en ligne sur le terminal de leur choix.
Et en 2022, le BEREC (groupe des régulateurs européens des télécoms) a finalisé la mise à jour de ses lignes directrices pour appuyer les régulateurs dans la mise en œuvre de ce règlement. Ces lignes directrices prennent désormais en compte les arrêts de la Cour de Justice de l’Union européenne en 2021 sur les offres à « tarif nul » sur la base de considération commerciale, qui sont jugées par la Cour contraires à l’obligation de traitement égal du trafic prévu par le texte.
Je ne vois pas de services IPTV des FAI tels que Orange Tv par exemple qui je pense devrait être bien présent dans ce camembert… Bizarre…
C’est parce que le poids de la TV est en réalité très faible. Quand il y a 10 millions de téléspectateurs devant TF1, il n’y a pas 10 millions de flux de TF1 à diffuser.