Génie civil : Celeste, Netalis et l’Aota vent debout contre la hausse des tarifs d’Orange
Orange a décidé d’augmenter les prix d’accès à son génie civil. Une hausse qui ne passe pas pour les opérateurs alternatifs qui multiplient les recours.
L’Arcep a autorisé une hausse des prix de l’accès aux infrastructures d’Orange. Un passage obligé dans certains cas pour déployer internet, mais cette hausse passe mal auprès des petits opérateurs chez qui la grogne monte.
Une hausse de 100% qui ne passe pas
Celeste a ainsi saisi le Conseil d’Etat, Netalis a intenté un recours gracieux contre le régulateur et l’Association des opérateurs télécoms alternatifs (Aota) a adressé une mise en demeure à Orange, selon L’Informé.
La hausse va être salée pour les opérateurs tiers qui empruntent ce génie civil. Pour cela, le surcoût est ainsi estimé à trois millions d’euros avec un prix au mètre qui va passer de 34 centimes à 57 centimes au 1er mars, puis qui évoluera à 70 centimes en 2025.
Pour Celeste, une telle augmentation – 100% sur un an – va réduire les capacités d’investissements des opérateurs tiers, ce qui pourrait avoir un impact sur la concurrence. La situation fait que Celeste ne reviendra pas dans le vert cette année au niveau financier. Dans certains cas, cela pourrait donc être fatal pour les entreprises.
Déjà que les opérateurs tiers se plaignent d’un manque de régulation dans les offres destinées aux entreprises, cette hausse avalisée par le régulateur ne fera que les conforter dans cette idée.
Pour sa part, l’Aota va demander à Bruxelles à ce qu’elle fasse respecter sa recommandation d’une hausse étalée sur deux ans plutôt que sur un an et l’association va également s’adresser à Marina Ferrari, la nouvelle secrétaire d’Etat au Numérique.
Enfin, Netalis a intenté un recours grâcieux contre l’Arcep pour lui demander un préavis raisonnable concernant l’augmentation, et l’opérateur franc-comtois s’étonne que la hausse n’ait pas été étudiée par l’Autorité de la concurrence étant donné son impact sur les opérateurs tiers.
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