Paul Midy veut à nouveau mettre fin à l’anonymat en ligne
Après une première volée de bois vert contre sa proposition de mettre fin à l’anonymat en ligne, le député Paul Midy revient dessus avec une tribune cosignée par 125 parlementaires.
Paul Midy veut mettre fin à « l’anonymat total sur les réseaux sociaux », il s’est donc lancé dans une tribune cosignée avec 125 autres députés.
De 200 à 126 signataires
Plusieurs mois après une première tentative de mettre fin à l’anonymat en ligne et la volée de bois vert qui a suivi, le député Renaissance Paul Midy revient avec son idée et il est cette fois accompagné.
Dans une tribune publiée sur La Tribune, le député révèle que « près de neuf Français sur dix sont favorables à la levée de l’anonymat en ligne » selon une enquête Harris Interactive pour l’Association de l’économie du numérique (Acsel).
Paul Midy assure, étude à l’appui, que 87% des français souhaiteraient que l’identité des personnes soit vérifiée pour s’inscrire sur les réseaux sociaux et que 81% des français seraient prêts à ce que leur identité soit vérifiée, ce qui validerait l’intuition qu’il aurait eu avec près de 200 députés de la majorité présidentielle il y a quelques mois.
De près de 200 signataires il y a quelques mois, il n’en reste donc plus que 126 à l’heure actuelle, la nouvelle tribune est donc moins suivie que celle d’origine.
Pour mettre fin à l’anonymat en ligne, Paul Midy affirme que « le niveau de violence, de racisme, de sexisme, de harcèlement » est beaucoup plus élevé sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie.
Il est vrai que les réseaux sociaux sont très régulièrement pointés du doigt pour telle ou telle histoire concernant des menaces ou du harcèlement, qu’il soit scolaire ou non. Mais les multiples cas qui ont pu être relatés en France, ont débouché sur des passages devant la justice.
Dans le cas de l’affaire Mila, des personnes ont ainsi pu être traduites devant la justice pour des menaces de mort alors même qu’elles étaient sous pseudonymes. La récente enquête concernant France Travail a rapidement permis d’interpeller les individus malgré des protections pour se cacher en ligne.
De la sécurité des identités vérifiées
L’anonymat n’est en réalité que relatif, il est toujours possible de retrouver les personnes qui se cachent derrière un pseudonyme et même pour des personnes qui utilisent des VPN pour tenter de rester discret.
Être sous pseudonyme peut aussi aider en ligne, pour parler d’un sujet de façon totalement ouverte. Paul Midy concède d’ailleurs ce point mais il souhaite que les gens ne soient plus anonymes vis-à-vis de la justice et des forces de l’ordre, passant totalement au travers de ce que nous venons d’évoquer.
Et pour cela, le député envisage une identité numérique vérifiée, que les réseaux sociaux ne connaitraient pas et uniquement accessibles par les autorités. Très certainement sur le même modèle que pour la vérification de l’âge en ligne.
Mais les récentes fuites de données comme celles des mutuelles ou de France Travail justement, peuvent nous questionner concernant un tel projet. S’il voyait le jour et que la base de données était piratée, est-ce que nous connaîtrions alors les identités « secrètes » de tout le monde ?
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