L’association des opérateurs alternatifs souhaiterait voir Orange scindé en deux

Selon l’Express, l’Autorité de la Concurrence étudierait la possibilité de scinder Orange en deux entités suite à une demande de l’association des opérateurs télécoms alternatifs, l’AOTA.

Pour les 45 opérateurs présents au sein de l’association, Orange bénéficie d’un avantage stratégique actuellement avec un accès direct au génie civil sur le cuivre mais également que cet accès lui permettrait de se retrouver à nouveau en situation de quasi-monopole sur la fibre.

Orange est en effet très en avance sur la fibre avec 20 millions de km déployés et également 2,4 millions de clients fibre FTTH et des prévisions à 3 millions de clients d’ici l’été alors que le second, Free, vient tout juste de franchir le cap du million d’abonnés à la fibre.

Mais il faut aussi se rappeler que l’opérateur historique a investi trois milliards d’euros rien que pour la fibre sur les trois dernières années, beaucoup plus que ses 3 concurrents réunis.

Devant cette position de monopole qui est en train de se reformer, les membres de l’AOTA jugent qu’il leur est impossible de faire jeu égal avec Orange au niveau des tarifs pour leurs clients. Ils demandent donc à l’autorité de la concurrence de couper l’opérateur en deux entités, avec d’un côté la partie opérateur et de l’autre côté la partie infrastructure ou alors de trouver d’autres scénarios pour aider les plus petits opérateurs.

La scission d’Orange, mais aussi de France Télécom bien avant ça, est un vieux loup de mer qui revient assez régulièrement depuis plus de 20 ans mais l’ARCEP, le gendarme du secteur, s’est toujours refusé à préconiser un tel démantèlement, préférant prôner l’ouverture à la concurrence.

Une telle opération a déjà eu lieu au Royaume-Uni, en effet, BT, l’opérateur historique anciennement connu sous le nom de British Telecom, a été divisé en plusieurs avec notamment la création d’Openreach, filiale de BT chargée du réseau cuivre et son génie civil.