Des soupçons de favoritisme planent sur le RIP Corse obtenu par SFR
La justice a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour soupçons de « favoritisme » dans l’obtention du chantier du réseau d’initiative publique (RIP) en Corse selon les informations du Parisien.
Les investigations ont été confiée à la police judiciaire d’Ajaccio dans ce dossier épineux avec la présence d’un côté de la Collectivité de Corse, dirigée par les nationalistes et de l’autre, SFR.
L’enquête porte sur les conditions d’attribution du RIP et également sur d’éventuelles contreparties pour gagner le marché aux dépens des concurrents qui s’étaient portés candidats également : Orange et Covage, opérateur d’infrastructure qui opère déjà plusieurs réseaux publics à travers la France.
Le coût de ce gigantesque chantier est estimé à 275 millions d’euros dont 52 millions d’euros de subventions publiques fournies par la Collectivité de Corse, l’Etat et l’Union Européenne, il vise à fournir la fibre à tous les habitants et entreprises de 344 communes réparties sur l’île et il devrait offrir 290 emplois directs.
L’opérateur au carré rouge a créé une société en charge du déploiement et de la future exploitation, celle-ci se nomme « Corsica Fibra » et elle va faire appel à trois entreprises de l’île pour le génie civil. Comme le fait savoir le Parisien, ce groupement pourrait poser problème tant « on sait ce secteur en forte tension dès que des subventions publiques sont injectées dans l’économie ».
Gilles Simeoni, président du conseil exécutif Corse se dit assez surpris par les révélations du journal, il assure que les services doivent « se montrer très vigilant et sourcilleux dès qu’il s’agit de commandes publiques », il ajoute que le conseil a choisi le « mieux-disant » et que « toutes les garanties juridiques et financières » ont été prises pour obliger SFR à respecter ses engagements.
Pour SFR, la réponse à l’appel d’offres a été fait en bonne et due forme comme les vingt-cinq autres appels auxquels l’opérateur a répondu depuis 2017. Le porte-parole de SFR, Arthur Dreyfuss, d’ajouter « dans toutes ces collectivités, faire appel à des entreprises locales est un standard de marché pratiqué par tous les opérateurs ».
Le chantier lancé en fin d’année dernière et qui prévoit la pose de la fibre dans les zones moins denses de l’Île de Beauté pourrait prendre du retard sur son planning initial si ces soupçons s’avéraient vrais.
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