L’Etat s’oppose au déploiement du réseau public par SFR en Corse
Alors que des soupçons de favoritisme pesaient sur le réseau d’initiative publique Corse obtenu par SFR en fin d’année dernière, l’Etat s’en mêle et a récemment déposé un recours devant le tribunal administratif.
Le projet de SFR était ambitieux, couvrir les zones peu denses de Corse d’ici 2023, un chantier de quelques 160 000 prises et 7 000 km d’infrastructure que SFR avait remporté devant cinq autres candidats dont Orange et Covage. L’opérateur avait été préféré à ses concurrents grâce à une offre au « mieux-disant » et parce que « toutes les garanties juridiques et financières » ont été prises pour obliger SFR à ternir ses engagement dans l’Île de Beauté.
Suite à ces soupçons, la préfète de Corse a déféré le dossier devant le parquet de l’île mais sans préciser exactement les raisons de ce recours à la justice pour ce dossier de près de 300 millions d’euros dont 52 millions de subventions publiques.
Gilles Simeoni, président de l’exécutif corse, a été interrogé par l’AFP. Pour lui, cette « décision [est] exclusivement politque », une sorte de « déclaration de guerre contre le conseil exécutif et la majorité territoriale ». L’homme reparle également de ce « supposé » favoritisme régional de la part de la collectivité. Sont ainsi visés, deux passages où M. Simeoni s’interrogeait sur l’impact de la délégation de service public sur l’emploi qu’il soit direct ou indirect et également que la dimension d’emploi local soit intégrée au cahier des charges.
Selon la préfecture, les passages incriminés fragilisent la procédure d’appel d’offres mais ils seraient aussi vus comme « une volonté de favoritisme régional » ce dont se défend le président de l’exécutif.
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