L’Avicca tire à boulets rouges sur les opérateurs et leur propose des idées pour le déploiement de la fibre pendant le confinement
Si les opérateurs sont très sollicités durant cette période de confinement, toutes les branches ne le sont pas. Le déploiement de la fibre est au ralenti mais pour l’Avicca, ce passage permettrait de remettre à plat certains chantiers.
Le déploiement de la fibre s’est déroulé à très grande vitesse ces derniers mois, volant de record en record au fil des trimestres. Mais il s’agissait uniquement du nombre de prises déployées et d’autres secteurs de la fibre ont été délaissés comme les études ou les fichiers de déploiements qui souffrent d’erreurs.
Comme l’a souligné la fédération InfraNum, un arrêt total des déploiements pourrait être dramatique pour la filière fibre et en particulier pour les TPE et PME qui vont se retrouver sans revenus. Afin de ne pas recourir au chômage partiel dans cette période critique, l’Avicca recommande aux opérateurs des « activités compatibles avec le confinement et le télétravail ».
Pour l’Avicca, se pencher sur ces dossiers permettrait d’apporter « aux territoires les prestations attendues » et cela devrait éviter « par la même occasion d’aggraver à coups de milliards les déficits publics » en n’ayant pas recours au chômage maintenant et en permettant à la filière de repartir très rapidement à la fin de la crise sanitaire.
Parmi les idées de l’Avicca, il y a le nettoyage du fichier IPE (diffusion des informations du FTTH). Celui-ci comporte des erreurs comme des doublons ou des oublis, ce qui peut conduire à des inexactitudes de la complétude ou des problèmes pour raccorder des clients particuliers ou professionnels.
Un tel nettoyage devrait permettre de reprendre les échecs de déploiements, de vérifier pourquoi certaines prises n’ont pas pu être déployées et de voir s’il reste des adresses inéligibles parmi des zones éligibles.
L’Avicca recommande également de reprendre les formations avec les sous-traitants ainsi que les sommes payées tout en se moquant des deux parties. Elle suggère de « former les salariés et sous-traitants à l’ouverture des portes de PM » avec un « tutoriel simple, sous forme de QCM par exemple, avec des questions pièges, du style : faut-il ouvrir le PM avec la clef appropriée / un pied de biche /un tampon en fonte de chambre télécom ? ». Il faut dire qu’il n’est pas rare de voir des portes des armoires de rue totalement cassées parce que le sous traitant n’a pas le matériel pour les ouvrir, il s’agit généralement de clés triangulaires.
L’Avicca tire également sur les opérateurs en leur conseillant de bien « identifier la chaîne de sous-traitance complète jusqu’à la personne qui effectuera concrètement le raccordement. Cet exercice pourra utilement être doublé de l’élaboration d’une règle déontologique impliquant, par exemple, de ne pas payer cette personne jusqu’à 6 fois moins cher que ce que la collectivité paie pour cette prestation ».
Enfin, l’Avicca conseille aux opérateurs de reprendre les études pour le déploiement, de reprendre les formations sur les supports aériens, de bien tout vérifier, de faire les démarches pour la pose des futurs NRO mais également de mieux communiquer sur les déploiements à l’avenir, de faire baisser à l’avenir les saisies du médiateur des télécoms, de rendre les dossiers de rapport d’activités dans les délais prévus et d’élaborer des offres fibre à destination des entreprises.
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