InfraNum et l’Avicca se félicitent du volet numérique du plan de relance

Le Gouvernement a présenté son plan de relance suite à la crise sanitaire traversée. Un volet de ce plan est consacré au numérique, que ce soit le maillage du territoire ou la numérisation des entreprises, et celui-ci a été bien accueilli par l’Avicca ainsi que par la fédération InfraNum.

Sept milliards d’euros sur deux ans, c’est ce qu’a consenti le Gouvernement pour le numérique sur son plan de relance. La volonté est de faire grossir les start-up françaises afin qu’elles deviennent des leaders européens voire mondiaux pour contrer les GAFA.

Sur ces sept milliards d’euros, un peu plus de la moitié est destinée aux jeunes entreprises tournées vers les technologies d’avenir, un investissement en plus pour la French Tech. Le reste sera partagé avec 2,3 milliards d’euros pour la transformation numérique de l’Etat ainsi que des PME, 500 millions pour la fibre optique ainsi que la lutte contre l’illectronisme, et 300 millions pour la formation aux métiers du numérique.

240 millions d’euros supplémentaires pour la fibre

Alors que le télétravail est sur le devant de la scène depuis la crise sanitaire, la question du très haut débit pour tous revient et donc le déploiement de la fibre à tous les foyers métropolitains. Un premier investissement avait déjà été consenti il y a plusieurs mois mais pour l’Avicca et la fédération InfraNum, il n’était pas suffisant pour permettre la fibre pour tous.

Avec ce nouveau plan de relance, le Gouvernement concède 240 millions d’euros supplémentaires pour la fibre ainsi que l’inscription de celle-ci en tant que « service universel » au même titre que l’eau, l’électricité ou le téléphone fixe.

Une bonne nouvelle pour la filière qui se réjouit donc de cette allocation supplémentaire mais aussi des investissements dans les autres secteurs du numérique, que ce soit la formation ou la numérisation des entreprises.

Pour Etienne Dugas, le Président d’InfraNum, « les 240 millions d’euros supplémentaires permettent de s’approcher sensiblement de l’enveloppe budgétaire relative aux besoins estimés (680 millions d’euros) pour déployer les 3 millions de prises qui ne sont aujourd’hui dans aucun projet d’aménagement numérique. Grâce à eux, nous serons donc à 550 millions d’euros budgétés. Et avec l’annonce historique de la création d’un nouveau service universel, celui de la fibre, nous sommes confiants dans la volonté commune de réussir le plus grand chantier de France depuis des décennies et de maintenir notre pays en tête des nations européennes en matière de déploiement numérique ».

Mais la fédération pointe du doigt le financement pérenne du service universel et appelle à l’utilisation du Fond d’Aménagement Numérique du Territoire (FANT) qui n’a jamais été utilisé pour prendre ce rôle. De plus, se pose la question des chantiers de raccordements longs.

Pour l’Avicca, même son de cloche : « En réinvestissant 240 M€ dans le Plan France Très Haut Débit, le Gouvernement souhaite adresser un signal fort à l’ensemble des acteurs de la filière et, partant, inciter à accélérer la reprise au moment où le déploiement de la fibre apparait comme un élément primordial de résilience du pays ».