J’alerte l’Arcep : Le régulateur lance une nouvelle version de son site

L’Arcep – l’Autorité de régulation des télécoms – vient de mettre en place une nouvelle version de son site J’alerte l’Arcep avec une nouvelle ergonomie ainsi que de nouvelles alertes.

J’alerte l’Arcep est une plateforme mise en place par le régulateur des télécoms afin d’aider les particuliers, les entreprises ou encore les collectivités à le solliciter. Par le biais du site, il est ainsi possible de déposer facilement une alerte afin de prévenir le gendarme des télécoms d’un possible manquement de la part d’un opérateur.

Grâce à ces alertes, les citoyens peuvent eux aussi « faire peser leur expérience dans la régulation du marché ». Ce faisant, les opérateurs peuvent ainsi s’améliorer et pour l’Arcep, cela permet de mieux suivre les dysfonctionnements en temps réel ou ceux récurrents.

Lancé en 2017, le dispositif a permis de recueillir plus de 90 000 signalements. Ainsi, l’Arcep a pu instruire plusieurs dossiers et tenter de résoudre les problèmes. Pour cela, le régulateur a dialogué avec l’opérateur incriminé, a procédé à un rappel à l’ordre et également lancé une procédure d’instruction sur les fondements du Code des postes et communications électroniques (CPCE).

Les évolutions

Tout d’abord, J’alerte l’Arcep s’étend à la distribution de la presse puisque l’Arcep ne régule pas seulement les communications électroniques mais aussi aux postes et donc au secteur de la distribution dont celle de la presse.

Les développeurs ont maintenant un parcours dédié. Ils peuvent ainsi signaler plus facilement à l’Arcep les problèmes liés aux outils ou services des fabricants de terminaux, les systèmes d’exploitation, les moteurs de recherche ou les magasins d’applications.

L’Arcep cherche à réguler les terminaux depuis maintenant deux ans. Via les signalements des développeurs, elle peut ainsi renforcer sa connaissance de l’écosystème. Le régulateur juge les terminaux non neutres et pouvant limiter la liberté des utilisateurs de choisir les contenus et les services. De plus, certains services sont plus privilégiés que d’autres.

Les opérateurs peuvent dès à présent alerter l’Arcep via cette plateforme. Ils envoyaient quelques alertes, principalement des problèmes entre opérateurs lors du fibrage d’un immeuble ou de déploiement d’IPv6.

Enfin, les associations de consommateurs possèdent dorénavant une entrée dédiée. Elles peuvent ainsi saisir une ou plusieurs alertes à la fois.

Au-delà des choix possibles, l’Arcep a également revu le parcours utilisateurs. Celui-ci se retrouve fluidifié, plus simple à utiliser. De plus, la nouvelle mouture comporte un parcours dit « accessible », il est simplifié et les personnes en situation de handicap peuvent déposer un signalement plus simplement.

Une intégration plus large

Le dispositif sera bientôt intégré à plusieurs autres outils de l’Arcep ou ayant reçu une aide du régulateur. J’alerte l’Arcep rejoindra donc bientôt les sites mon réseau mobile, carte fibre ou ma connexion internet. De plus, il sera aussi intégré à Wehe qui analyse le trafic et juge si votre connexion subit un bridage de la part de l’opérateur.

Par ce biais, vous pourrez alors alerter plus facilement l’Arcep si vous constatez un décalage entre une information publiée sur le site et dans la vraie vie, comme un bâtiment qui serait indiqué comme fibré alors qu’il ne l’est pas en réalité.

Un grand nombre d’alertes mais un chiffre en baisse

J’alerte l’Arcep a enregistré plus de 90 000 signalements depuis son lancement en 2018 mais la baisse a été significative entre l’année de l’ouverture et 2019.

L’année dernière, 24 000 alertes ont été reçues au total contre 34 000 un an plus tôt. 20 000 ont été postées directement sur la plateforme, contre 28 000 en 2018.

Cette baisse peut s’expliquer de deux façons. Lors du lancement, J’alerte l’Arcep a reçu une forte couverture dans les médias, ce qui a permis de faire découvrir le service à beaucoup de monde mais cela s’est tassé depuis.

D’autre part, la qualité ainsi que la satisfaction des consommateurs a augmenté dans le temps, certains dysfonctionnements ont disparu grâce à la plateforme, rendant ainsi le recours moins nécessaire.

L’Arcep publie également la répartition de ces alertes selon les quatre opérateurs. Seul Orange fait un peu moins bien en 2019 qu’en 2018, la différence n’est que d’un point. Iliad s’est nettement amélioré en gagnant 12 points sur un an.