Présidentielle : certains enjeux du numérique sont oubliés des programmes, d’après InfraNum

Des représentants des candidats à la présidentielle ont répondu mercredi dernier à l’appel de la fédération InfraNum pour partager leurs projets en matière de numérique. Pour la filière, certains enjeux ne font aucun débat mais d’autres semblent « oubliés » des programmes.

Nous étions mercredi 23 mars à la conférence organisée par InfraNum, qui représente plus de 200 entreprises des métiers de la filière des infrastructures du numérique.

Six représentants et un candidat ont répondu présents à l’appel de la fédération pour partager les actions qu’ils mettraient en place dans ce domaine, s’ils sont élus le mois prochain.

Nicolas Dupont-Aignan ainsi que les représentants d’Emmanuel Macron, de Valérie Pécresse, de Jean-Luc Mélenchon, de Yannick Jadot, d’Anne Hidalgo et de Jean Lassalle ont répondu à l’invitation d’InfraNum.

Le numérique

Pour la fédération, cet événement a d’abord permis de mesurer l’enjeu accordé par chacun des candidats au numérique : « le constat est unanime : il constitue un enjeu majeur, non seulement économique (attractivité des territoires notamment), mais aussi sociétal et environnemental ».

Les différents candidats sont tous d’accord pour l’aboutissement d’une couverture complète du territoire en très haut débit, que ce soit en fixe comme en mobile. Ils ont conscience également des raccordements complexes, de leur financement et des freins opérationnels à lever. InfraNum indique par ailleurs que l’équité d’accès au très haut débit interroge « sur la notion de péréquation et de pérennité des réseaux ».

L’humain

La fédération reconnaît que « c’est avant tout l’humain qui est placé au cœur du numérique » et que l’universalité de ce service a été partagée par tous les hommes politiques interrogés lors de sa conférence. La question des usages a également été soulevée, comme celles de l’inclusion, de l’emploi et de la formation.

« La quasi-totalité des équipes de campagne insiste sur la nécessité de renforcer la formation continue, de former davantage au numérique […] ou encore d’investir davantage dans la recherche » résume la fédération.

La souveraineté

Les récentes crises interrogent sur la gestion des données, le développement des centres de données ou encore la cybersécurité et c’est pourquoi la sécurité et la souveraineté numérique sont des sujets importants dans les programmes des candidats à la présidentielle.

InfraNum constate ainsi que « Beaucoup considèrent pour cela qu’il faut renforcer l’attractivité de nos territoires, nos savoir-faire […] et notre arsenal législatif ».

Des enjeux oubliés

Mais la fédération tient à souligner que certains enjeux semblent « oubliés » des programmes des candidats. Elle estime aussi que certaines de ses propositions ont été « effleurées ».

D’après InfraNum, c’est le cas de l’accompagnement à la digitalisation des TPE-PME, de la création d’un Ministère du numérique, de la 5G, de l’export du savoir-faire de la filière, mais également de l’ambition d’une France composée de territoires connectés. Enfin, la question environnementale liée au numérique n’a pas été abordée par tous les candidats ou leurs représentants.