Désinformation : Bruxelles ouvre une enquête contre X/Twitter
Malgré la réponse de la PDG du réseau social de mercredi, l’Union européenne a décidé d’ouvrir une enquête contre X / Twitter pour désinformation. En début de semaine, Thierry Breton avait averti des possibles conséquences de l’inaction du réseau social dans la modération des contenus, notamment suites aux attaques perpétrées contre Israël.
Peu après la réponse de Linda Yaccarino, la PDG de X (ex-Twitter), à sa lettre envoyée en début de semaine, Thierry Breton a décidé d’ouvrir ce jeudi 12 octobre une enquête contre le réseau social pour désinformation.
X est en effet accusé d’avoir diffusé des contenus illégaux relayant de « fausses informations » et des images violentes « et à caractère terroriste » ainsi que des « discours de haine », des pratiques que l’Union européenne ne laisse pas passer en particulier dans ses temps très délicat de conflit terroriste.
Une réponse exigée d’ici le 18 octobre
En ouvrant cette enquête contre le réseau social qui prône la liberté d’expression pour tous, Bruxelles veut montrer qu’il tient ses engagements et ne se contente pas simplement de brandir des menaces dans un courrier. Cette enquête contre X devrait donc inciter Meta et TikTok à prendre des mesures concrètes et drastiques pour supprimer tout contenu illégal de leurs plateformes et se conformer aux législations européennes, notamment la dernière en date, le Digital Services Act (DSA) entré en vigueur en août.
Comme l’évoque l’AFP, l’UE a envoyé un document d’une quarantaine de pages avec des questions précises, dont une série porte sur la publication de contenus illégaux et de fausses informations dans le cadre du conflit entre le Hamas et Israël. Ce document constitue la première étape dans une procédure qui pourra conduire à de lourdes sanctions financières si une infraction au DSA est établie. L’UE s’appuie sur « des indications reçues concernant la diffusion présumée de contenus illicites », a expliqué la Commission.
Pour rappel, une infraction à cette nouvelle législation européenne peut entraîner une amende pouvant atteindre jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial de la société, ce qui peut représenter plusieurs milliards d’euros dans certains cas.
L’UE fait pression sur les réseaux sociaux
Le nouveau Twitter n’est pas la seule plateforme prise pour cible puisque Meta (Facebook, Instagram) et TikTok ont également été épinglées par le Commissaire européen au marché intérieur. Depuis ce début de semaine, Thierry Breton a adressé plusieurs courriers aux dirigeants de chaque société, en commençant par X puis Meta et enfin TikTok pas plus tard qu’hier.
Chaque plateforme s’est vue octroyer un délai de 24 heures pour donner une réponse au Commissaire sur les mesures prises pour tacler la propagation des contenus illégaux sur leur plateforme, que ce soit les fausses informations et les contenus violents ou incitant à la haine.
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