TikTok Lite : le système de récompenses pourrait être banni dès ce jeudi

TikTok a lancé une nouvelle application il y a peu avec un système de récompenses. Celle-ci pourrait rapidement perdre de son intérêt avec la suppression de ces récompenses.

TikTok Lite vit peut-être ses dernières heures. Lancée fin mars, l’application qui permet de gagner des pièces virtuelles à échanger contre du vrai argent pourrait perdre son système de récompenses.

Une première demande restée lettre morte

La Commission européenne estime que l’application TikTok Lite est addictive et pousse les utilisateurs à rester connectés et surtout à regarder une heure de vidéos chaque jour, ce qui pourrait provoquer « des risques graves pour la santé mentale des utilisateurs », en échange d’un peu d’argent.

En plus de l’addiction possible, TikTok n’a pas respecté les demandes de l’Union européenne suite à l’entrée en vigueur du DSA. Les grands groupes doivent dorénavant communiquer une évaluation des risques auprès des autorités avant de sortir une nouvelle application afin de savoir si elle pourrait avoir un caractère addictif auprès de la population.

Le 17 avril dernier, la Commission européenne avait déjà lancé une première mise en garde à l’encontre de ByteDance, la maison mère. Bruxelles demandait alors une évaluation des risques sous 24 heures mais rien n’a été fourni dans les délais. TikTok a eu une seconde chance et l’application chinoise peut fournir les arguments de sa défense jusqu’à ce 24 avril et d’autres pièces sont attendues d’ici le 3 mai.

Si rien n’est fourni avant ce mercredi, le système de récompense pourrait être tout simplement suspendu dans l’Union européenne pour protéger les utilisateurs des « risques de dommages graves pour la santé mentale ». Bien que cela ne concerne au final que deux pays, la France et l’Espagne, où l’application était en test avant un plus large déploiement.

Dans le cas où TikTok s’entête et ne répond toujours pas à la demande d’informations de la Commission, elle risque des amendes salées allant jusqu’à 1% du revenu annuel total ou du chiffre d’affaires mondial, ainsi que des sanctions périodiques allant jusqu’à 5% du revenu quotidien moyen ou du chiffre d’affaires annuel mondial.