Indexia (ex SFAM) qui assurait notamment les mobiles chez des opérateurs est dans le viseur de la justice

La société Indexia est dans le viseur de la justice pour pratiques commerciales trompeuses. L’assureur qui a auparavant collaboré avec des opérateurs avait essayé de faire annuler les perquisitions.

La société Indexia, auparavant connue sous le nom de la SFAM, est un assureur assez sulfureux. Il n’est pas rare de trouver des avis négatifs le concernant, notamment par des personnes qui se sont retrouvées assurées contre leur gré et qui ont du mal à stopper les prélèvements.

Le procès va pouvoir se tenir

En prenant un smartphone en ligne ou en magasin comme à la Fnac, vous vous êtes sans doute retrouvé abonné à une assurance mobile bien malgré vous. Et ce sont principalement ces pratiques commerciales trompeuses d’Indexia qui sont visées depuis maintenant plusieurs mois.

En septembre 2020, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont mené des perquisitions dans différents locaux d’Indexia, d’après L’Informé. L’assureur a alors contesté l’opération devant la cour d’appel puis devant la cour de cassation en janvier 2023.

Mais cette dernière a rendu son verdict il y a quelques semaines, validant les documents saisis durant des perquisitions qui ont duré plusieurs heures. Ce qui permettra au procès de se tenir, mais aucune date n’a été fixée pour le moment.

Outre les assurances, Indexia propose également d’autres services comme des cartes de fidélité ou des services de cashback, mais pour y avoir le droit il faut payer. Parfois, certains clients se retrouvaient abonnés à ces services en plus de l’assurance, faisant ainsi grimper la note.

Indexia devra donc répondre de ces pratiques devant le tribunal et la société encourt une amende pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires annuel. Cependant, ce n’est pas le seul procès auquel devra faire face l’entreprise. 73 victimes ont assigné l’entreprise au civil et l’audience est fixée le 3 avril. Leur avocate réclame le remboursement des sommes dues ainsi que 10 000 euros de dommages-et-intérêts par demandeur.

Une société déjà très critiquée

Ce n’est pas la première fois que la société est pointée du doigt. Elle a déjà été épinglée par l’UFC Que Choisir par le passé concernant des assurances SFAM plus ou moins vendues de façon abusive dans les enseignes Fnac dont elle est actionnaire.

SFAM a également été l’assureur des mobiles chez SFR ainsi que dans les boutiques GDT d’Orange il y a quelques années. Les opérateurs ne font plus appel à ses services depuis longtemps, mais là aussi les contrats étaient vendus de force.