La loi française sur le démarchage téléphonique inquiète les centres d’appels marocains

Adoptée le 21 mai dernier par le Parlement français, une nouvelle loi interdisant le démarchage téléphonique non sollicité entrera en vigueur en août 2026. Cette décision suscite une vive inquiétude au Maroc, où près de 100 000 personnes travaillent dans des centres d’appels, un secteur stratégique pour l’économie locale.

Call center Maroc

À Casablanca, comme dans d’autres villes marocaines, des milliers d’opérateurs enchaînent les appels vers la France. Leur activité ? Essentiellement de la prospection téléphonique. Une responsable de production explique à RFI :

On est concerné en première position parce que tout simplement, on est sur la prospection sauvage. On appelle les clients pour leur proposer de changer leur contrat de fourniture d’électricité et de gaz. On est un comparateur d’énergie

Cette activité pourrait s’effondrer avec l’application de la nouvelle législation française. Dans son entreprise, 160 emplois sont en jeu.

Des milliers d’emplois menacés

Selon Ayoub Saoud, secrétaire de la Fédération des centres d’appel affiliée au syndicat UMT, les conséquences risquent d’être lourdes.

Pour faire face à cette menace, certaines entreprises envisagent de revoir leur modèle économique. Une piste à l’étude : constituer d’immenses bases de données où les clients donneraient leur consentement explicite pour être rappelés, via un simple clic sur une plateforme en ligne.

Les responsables du secteur se veulent rassurants et assurent travailler sur des solutions pour s’adapter à la législation française sans subir de sanctions. Mais le compte à rebours est lancé : d’ici août 2026, c’est tout un pan de l’économie marocaine qui devra se réinventer.

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