La bande supérieure des 6 GHz (6 425 à 7 125 MHz) est disputée par les industriels, les uns veulent l’utiliser pour le mobile tandis que les autres veulent l’utiliser pour le Wifi et chacun va plaider sa cause à tour de rôle auprès des instances européennes.
Des besoins plus importants pour le mobile
La récente déclaration de l’Allemagne pourrait bien enfoncer le clou concernant l’avenir de cette partie du spectre. Un porte parole du ministère du Numérique et des Transports a révélé au Heise que le gouvernement privilégiait une attribution de ces fréquences pour les réseaux mobiles.
Le ministère a ainsi tranché que « les besoins en fréquences des opérateurs de réseaux mobile dans la bande supérieure des 6 GHz sont jugés plus importants, en vue des futures applications 6G » puisque son utilisation ne pourrait se faire qu’à partir d’horizon 2030 pour la future génération mobile.
Du côté de l’industrie du haut débit fixe, il est évoqué le fait que céder ces fréquences à l’industrie du mobile « n’apporterait aucun avantage immédiat » tandis que cela pourrait permettre « un accès optimal » à toute la bande passante disponible dans les offres en fibre optique.
Pour les industriels, réserver cette bande aux mobiles serait « une erreur, tant sur le plan technique qu’économique » puisqu’elle pourrait seulement améliorer la couverture réseau en zone dense et uniquement à la marge.
Des tests menés par Orange
Récemment, Orange a testé cette partie de la bande des 6 GHz pour la 5G. L’opérateur est parvenu à atteindre un débit descendant allant jusqu’à 1,6 Gb/s pour 100 MHz de spectre et que théoriquement le débit pourrait monter jusqu’à 3,2 Gb/s pour 200 MHz de spectre. En sachant qu’il y aura 700 MHz à partager entre 4 voire 3 opérateurs, les débits en France devraient donc être assez élevés.
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