5G : L’ANFR rend ses premiers résultats de mesures concernant l’exposition aux ondes

Alors que la 5G est souvent décriée, à tort ou à raison, il n’existait pas encore de mesures en France concernant l’exposition aux ondes. L’ANFR vient de rendre son rapport concernant les premiers sites pilotes.

L’ANFR, l’Agence nationale des fréquences, est garante de la bonne utilisation des fréquences dans l’Hexagone. Dans un but de surveillance, elle établit fréquemment des mesures d’exposition aux ondes, aussi bien pour les antennes que pour les appareils mobiles. L’Agence s’est intéressée cette fois-ci aux émissions des stations pilotes pour la 5G à travers le territoire.

Avant le lancement de ce réseau de cinquième génération, les opérateurs et certains industriels testent les équipements de différents constructeurs afin d’appréhender au mieux la technologie et cela permet de travailler de concert avec les équipementiers pour parer tout problème avant un lancement à grande échelle.

En France, aucune mesure n’avait été réalisée jusqu’à maintenant concernant la 5G. L’ANFR a procédé à des premières études via les pilotes dans la bande des 3,4 – 3,8 GHz et a publié les résultats de celles-ci. Quarante-trois sites ont fait l’objet de mesures avant et après allumage. Avant le démarrage, l’Agence a remarqué qu’il n’y avait aucune émission dans cette bande de fréquences.

Suite à l’allumage et en absence de trafic, l’exposition moyenne s’élevait à 0,06 V/m avec un maximal à 0,36 V/m. Pour information, la limite réglementaire est située à 61 V/m dans cette plage de fréquences. Mais les antennes devraient émettre plus ou moins fort durant un cycle nycthémère.

Ainsi, l’ANFR a procédé à des mesures en charge des antennes sur quelques sites avec du trafic continu de données dans un faisceau bloqué dans une direction donnée et lors du téléchargement d’un fichier de 1 Go. Un tableau a été dressé pour synthétiser les résultats. A noter qu’Orange a utilisé des antennes Huawei pour ses tests mais s’appuiera sur les solutions de Nokia et Ericsson pour ses déploiements sur le territoire métropolitain.

L’ANFR note que si les niveaux d’expositions à 100 mètres sont sensiblement identiques que pour la 4G, le faisceau 5G est multi-directionnels et donc couvrira beaucoup plus de zones à ces niveaux qu’avec la quatrième génération.

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